Washington « examine » la réponse du Hamas au plan de cessez-le-feu pour Gaza

Le chef de la diplomatie américaine a qualifié de « signe encourageant » la réaction du mouvement islamiste palestinien Hamas, qui avait dit accueillir « favorablement » un certain nombre d’éléments de la résolution américaine.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken assiste à une conférence sur la réponse humanitaire urgente pour Gaza en Jordanie, le 11 juin 2024. © AL-SUKHNI / POOL / AFP

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken assiste à une conférence sur la réponse humanitaire urgente pour Gaza en Jordanie, le 11 juin 2024. © AL-SUKHNI / POOL / AFP

Publié le 12 juin 2024 Lecture : 3 minutes.

Les États-Unis « examinent » la réponse du Hamas à un plan de cessez-le-feu dans la bande de Gaza promu cette semaine au Moyen-Orient par Antony Blinken sur fond de frappes israéliennes incessantes dans le territoire palestinien. Et cette réponse, dont le contenu n’a pas été annoncé, donne lieu à différentes interprétations, des médias israéliens et le site américain Axios affirmant que le mouvement palestinien avaient rejeté le plan.

Ce qui a poussé un dirigeant du Hamas, Izzat al-Rishq, à publier un bref communiqué pour affirmer que la réponse était à la fois « responsable, sérieuse et positive » et qu’elle « ouvrait la voie à un accord ». « Les allégations de médias israéliens quant à la réponse du Hamas témoignent de tentatives visant à soustraire Israël aux obligations de l’accord », a-t-il écrit en arabe, suggérant par là que ces indications de presse permettaient à Israël de poursuivre ses frappes.

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En tournée au Moyen-Orient, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a souligné que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou lui avait « réaffirmé son engagement » pour le plan annoncé par le président américain fin mai et adopté lundi par le Conseil de sécurité de l’ONU.

« Signe encourageant »

Ce plan prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Le chef de la diplomatie américaine a aussi qualifié de « signe encourageant » la réaction du mouvement islamiste palestinien Hamas, qui avait dit accueillir « favorablement » un certain nombre d’éléments de la résolution américaine, avant de donner sa réponse officielle mardi soir.

Dans un communiqué conjoint avec le Jihad islamique, second mouvement islamiste armé palestinien, le Hamas a donné sa réponse aux médiateurs du Qatar et de l’Égypte en appelant à un « arrêt total de l’agression » à Gaza. La réponse contient des « amendements » à la proposition annoncée par Joe Biden, « notamment un calendrier pour un cessez-le-feu permanent et le retrait total des troupes israéliennes de la bande de Gaza », a indiqué une source au fait des discussions.

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Un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a indiqué que les États-Unis étaient en train « d’examiner » cette réponse. « Je ne vais pas fournir de contexte ou de détails sur la réponse qui vient d’arriver et que notre équipe est en train d’évaluer, tout comme nos amis du Qatar et de l’Égypte », a-t-il ajouté.

« L’horreur doit cesser », a lancé le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui participait le 11 juin en Jordanie à une conférence internationale visant à mobiliser des fonds pour l’aide humanitaire dans le territoire assiégé, privé d’eau et d’électricité, où l’ONU s’inquiète des risques de famine. « Il est grand temps d’instaurer un cessez-le-feu et de libérer les otages sans conditions », a-t-il ajouté, en appelant « toutes les parties à saisir l’occasion » fournie par la nouvelle feuille de route américaine.

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Le secrétaire général de l’ONU a déclaré qu’au moins 1,7 million de personnes, sur les quelque 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza ont été déplacées à plusieurs reprises par les opérations militaires israéliennes en huit mois de guerre. Il a également déploré l’impact psychologique de la guerre, notamment sur les enfants, et affirmé qu’environ 60 % des bâtiments résidentiels et au moins 80 % des installations commerciales ont été endommagés par les bombardements israéliens.

(Avec AFP)

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