Moubarak et Hortefeux s’entretiennent sur le sommet France-Afrique
Une venue du président soudanais Omar el-Béchir, visé par un mandat d’arrêt international pour crimes de guerre et contre l’humanité au Darfour, embarrasserait la France.
Publié le 26 octobre 2009 Lecture : 1 minute.
Le ministre français de l’Intérieur Brice Hortefeux a évoqué lundi au Caire avec le président Hosni Moubarak la question de la représentation du Soudan lors du sommet France-Afrique prévu début 2010 en Egypte.
"On a naturellement évoqué la question du Soudan, sujet sur lequel M. Moubarak est très impliqué", a indiqué M. Hortefeux à des journalistes.
Le président français Nicolas Sarkozy avait annoncé le 26 août la tenue de ce sommet "au début de l’année en Egypte".
Mais selon des sources diplomatiques, une venue du président soudanais Omar el-Béchir, visé par un mandat d’arrêt international pour crimes de guerre et contre l’humanité au Darfour, embarrasserait la France.
Le problème du Soudan
L’Egypte, alliée du Soudan qui a accueilli M. Béchir après l’émission du mandat d’arrêt, est aussi dans une position délicate, étant hôte du sommet et par ailleurs co-présidente, avec Paris, de l’Union pour la Méditerranée (UPM).
D’après la publication française spécialisée sur l’Afrique La Lettre du Continent, la possibilité d’une venue de M. Béchir amènerait l’Elysée à s’interroger sur un maintien du sommet prévu dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh.
"La France a bien conscience de la difficulté de la question soudanaise", a ajouté M. Hortefeux.
"La France a formulé des propositions pour l’organisation pratique, qui permettent d’assurer un bon climat. Il y a eu plusieurs pistes évoquées avec le président Moubarak", a-t-il poursuivi, sans plus de précisions.
Moubarak invité à Paris
Le ministre français a en outre remis une lettre de la part du président Sarkozy à M. Moubarak, "le conviant à une rencontre à Paris" d’ici la fin de l’année pour discuter du Proche-Orient.
Les deux dirigeants doivent décider de la date de cette rencontre à la mi-novembre, selon M. Hortefeux.
Le ministre français doit encore aborder les questions du terrorisme, de la lutte contre la drogue et la sécurité civile avec son homologue Habib el-Adli et discuter avec le chef des renseignements Omar Souleimane.
