Le nucléaire iranien scruté par les experts de l’AIEA

Alors que les experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique doivent inspecter le site nucléaire de Qom, en Iran, les autorités du pays ont affirmé être disposées à lâcher du lest dans le cadre d’un accord international.

Publié le 26 octobre 2009 Lecture : 2 minutes.

L’Iran est prêt à livrer une partie de son uranium faiblement enrichi pour obtenir du combustible pour son réacteur de recherche de Téhéran dans le cadre d’un accord international, a déclaré lundi le chef de la diplomatie iranienne, Manoucher Mottaki.

"Pour assurer le combustible, nous pouvons comme par le passé l’acheter ou nous pouvons livrer une partie de notre combustible (l’uranium enrichi à 3,5%) dont nous n’avons pas besoin", a déclaré M. Mottaki. "Le choix entre ces deux options est actuellement à l’examen et nous annoncerons le résultat dans quelques jours", a déclaré M. Mottaki.

la suite après cette publicité

De leur côté, les experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) devaient poursuivre lundi leur inspection du nouveau site d’enrichissement d’uranium près de Qom, au second jour de leur visite en Iran. Les quatre membres de la délégation arrivée dimanche matin à Téhéran se sont déjà rendus dimanche sur le chantier de l’usine d’enrichissement en construction près de Qom, à une centaine de kilomètres au sud de Téhéran.

Vérifier le caractère civil des activités iraniennes

Les responsables iraniens ont déclaré ces dernières semaines que le nouveau site avait été créé, à côté d’une base militaire, dans le but de protéger le programme d’enrichissement iranien contre toute éventuelle attaque militaire menée par Israël ou encore les Etats-Unis.

Dimanche, le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a confirmé à l’AFP que les inspecteurs de l’AIEA s’étaient rendus sur le site et l’agence Mehr a rapporté que ces experts devaient y réaliser plusieurs visites pendant leur séjour de trois jours en Iran.

la suite après cette publicité

Les inspecteurs, qui n’ont fait aucun commentaire à la presse depuis leur arrivée en Iran, doivent vérifier les informations fournies par Téhéran et le caractère civil du site de Qom, dont l’existence a été révélée le 21 septembre dernier par l’Iran dans une lettre à l’AIEA.

Sanctions internationales

la suite après cette publicité

Les pays occidentaux accusent l’Iran de chercher à fabriquer l’arme atomique en utilisant son programme nucléaire civil, en particulier son programme d’enrichissement d’uranium, ce que Téhéran rejette. L’Iran enrichit l’uranium à moins de 5% dans son usine de Natanz (centre), un niveau seulement utilisable à des fins civiles mais l’enrichissement d’uranium poussé à plus de 90% peut également avoir un but militaire.

Paris, Moscou et Washington tentent d’obtenir, via l’AIEA, que Téhéran accepte un accord organisant l’enrichissement supplémentaire du minerai iranien en dehors de l’Iran, afin de lever les inquiétudes sur la nature des activités nucléaires de la République islamique.

L’Iran refuse de geler ses activités d’enrichissement d’uranium malgré cinq résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, dont trois assorties de sanctions, demandant leur suspension.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

L’Iran ne renoncera pas à l’enrichissement d’uranium

L’Iran brouille les pistes sur le nucléaire

Barack Obama veut un « nouveau départ » avec l’Iran

Contenus partenaires