Elections générales : le Mozambique dans la dernière ligne droite
Le président mozambicain Armando Guebuza a promis dimanche, lors de son dernier meeting de campagne, d’accélérer la lutte contre la pauvreté s’il était reconduit mercredi aux élections générales.
Son parti, le Front de libération du Mozambique (Frelimo), au pouvoir depuis l’indépendance en 1975 et grand favori du scrutin, a organisé un grand "show" à Nampula (nord-est) avec musique et danse.
"Le Frelimo et moi allons travailler pour garantir l’union nationale, la paix et le développement", a promis le président Guebuza.
"Nous allons travailler pour garantir le succès de la lutte contre la pauvreté", a poursuivi le chef de l’Etat, multimillionnaire, alors que 90% de la population vit toujours avec moins de deux dollars par jour 17 ans après la fin de la guerre civile.
Son adversaire historique, Alfonso Dhlakama de la Résistance nationale du Mozambique (Renamo), a clos sa campagne par un rassemblement à Maputo.
"Votez pour moi parce que je compte établir la loi du bien-être", a déclaré l’opposant avant le rassemblement. "Aujourd’hui, tout est mélangé au Mozambique. Le parti, la police, les routes, les écoles, les journalistes. . . : tout passe par le Frelimo".
"Cela doit s’arrêter", a-t-il ajouté.
Le Renamo divisé
Les chances de la Renamo sont toutefois bien maigres, en raison de son image d’ancien mouvement rebelle, mais aussi de la création en mars d’un parti dissident, le Mouvement démocratique du Mozambique (MDM).
Le chef du MDM, Daviz Simango, a participé à une réunion électorale dans son fief, Beira, la deuxième ville du pays. "Nous devons mettre un terme aux abus de pouvoir", a-t-il lancé à ses partisans.
"Il y a beaucoup de jeunes gens qui n’ont pas d’emploi. Nos hôpitaux n’ont pas de médicaments, a-t-il poursuivi. "Mes frères, nous ne pouvons pas rester à la maison mercredi. "
Plus de 10 millions de Mozambicains sont appelés aux urnes pour ces scrutins provinciaux, législatifs et présidentiel. Mais l’abstention risque d’être forte en raison du désenchantement d’une population engluée dans la misère, bien que le pays ait connu un taux de croissance moyen de 8% depuis 1992.
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