L’opposition dénonce une perquisition « musclée »

Des policiers armés ont effectué une perquisition musclée à Harare dans des locaux du MDC, le parti du Premier ministre du Zimbabwe Morgan Tsvangirai, en expliquant chercher des armes, a affirmé samedi un responsable de la formation.

Publié le 24 octobre 2009 Lecture : 2 minutes.

"La nuit dernière, une cinquantaine de policiers lourdement armés ont effectué un raid dans ce bâtiment sous prétexte de chercher des armes volées à la police et à l’armée", a déclaré à la presse le secrétaire général du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), Tendai Biti.

"Ils ont mis sens dessus-dessous toutes les pièces et emporté des documents de valeur pour le parti", a-t-il ajouté. "Ils ont battu la femme et la soeur du gardien avant de creuser le jardin pour trouver ces armes. "

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La perquisition visait une maison de Harare, propriété du MDC, qui abrite des bureaux et chambres destinées à héberger les membres du parti de passage.

M. Tsvangirai avait annoncé le 16 octobre qu’il suspendait toute relation avec le camp du président Robert Mugabe en l’accusant d’être un "partenaire indigne de confiance".

Le deux hommes partagent le pouvoir depuis février en vertu d’un accord destiné à sortir le pays de la crise aiguë née de la défaite du régime Mugabe aux élections de mars 2008.

Nous allons faire face à la dictature

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Pour Tendai Biti, numéro deux du MDC et ministre des Finances du gouvernement d’union, la perquisition est "un acte de frustration" des membres du parti présidentiel, l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF), opposés au partage du pouvoir.

"Cela prouve à nouveau que la Zanu-PF n’a pas changé de façon de penser et ne nous traite pas comme partenaire sur un pied d’égalité", a-t-il dit. "Nous considérons qu’il s’agit d’une preuve à charge contre les membres de la Zanu-PF et les sécurocrates qui ne nous veulent pas au gouvernement. "

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Tendai Biti a également jugé que des armes auraient été dissimulées pendant la perquisition. "Il n’y a rien de nouveau: ils vont continuer à dissimuler des armes et à essayer de nous tuer, mais nous allons faire face à la dictature", a-t-il promis.

Depuis sa création, il y a dix ans, le MDC a souvent été victime de la répression du régime. Morgan Tsvangirai a été arrêté et battu à plusieurs reprises.

Les violences politiques avaient été particulièrement fortes après les élections de mars 2008.

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