Darfour: les employés de la fondation Kadhafi libérés
Deux employés soudanais de la Fondation Kadhafi dirigée par le fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi ont été libérés après une courte détention cette semaine au Darfour, a indiqué vendredi un haut responsable soudanais niant qu’ils avaient été kidnappés.
"Je viens de contacter les gens de la sécurité à El-Facher (capitale du Darfour-Nord). Les deux Soudanais de la fondation Kadhafi ont été libérés après une demi-heure" de détention, a déclaré à l’AFP Abdel Baqi Gilani, ministre d’Etat soudanais aux Affaires humanitaires sans donner d’autres précisions.
"Il s’agit d’un malentendu", a ajouté le responsable, affirmant que les deux employés n’avaient jamais été réellement enlevés.
Deux Soudanais travaillant pour la Fondation Kadhafi ont été enlevés mercredi au Darfour, avait indiqué plus tôt à Tripoli un responsable de la fondation.
Les deux otages, dont les noms n’ont pas été communiqués, travaillent pour l’Association des frères du sud, qui dépend de la Fondation Kadhafi de Seif al-Islam, a déclaré à l’AFP le directeur de cette organisation Machaallah Zaoui.
Un responsable de la Fondation Kadhafi a ajouté plus tard à l’AFP sous couvert de l’anonymat que les deux personnes étaient des Soudanais et qu’ils avaient été enlevés dans la région d’El-Facher, au Darfour-Nord. Ce responsable n’avait toutefois pas précisé l’identité des présumés ravisseurs.
Ni les casques bleus de la mission de paix ONU-Union africaine (Minuad), ni des responsables onusiens n’ont confirmé qu’un enlèvement avait bel et bien eu lieu.
Rapt après rapt
Le Darfour, où sévit depuis 2003 une guerre civile complexe, est le théâtre depuis plusieurs mars d’une série de rapts d’humanitaires, notamment d’expatriés.
Un employé franco-britannique de la Croix-Rouge a été enlevé jeudi dans l’ouest du Darfour, près de la frontière avec le Tchad, par un groupe inconnu d’hommes armés, confirmant le regain d’insécurité qui menace le personnel international dans cette région en guerre civile.
Gauthier Lefèvre, 35 ans, a été enlevé sur la route à 40 km au Nord d’El-Geneina, capitale de la province du Darfour-ouest, a indiqué la Croix-Rouge internationale (CICR).
Il s’agit du troisième humanitaire français kidnappé au Darfour depuis mars. Les deux autres ont été libérés. Les autorités soudanaises ont qualifié de "bandits" les auteurs de ce rapt sans donner plus de précisions sur leur identité.
L’enlèvement du Français constitue le cinquième rapt visant du personnel étranger depuis l’émission en mars d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) contre le président soudanais Omar el-Béchir, accusé de crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Darfour.
Deux humanitaires de l’ONG irlandaise Goal ont été libérées le week-end dernier après 107 jours de détention, alors que deux employés civils de la force de maintien de la paix ONU-Union africaine (Minuad) enlevés à la fin du mois d’août sont toujours aux mains de leurs ravisseurs.
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