Premiers résultats des législatives: le parti au pouvoir en tête
Le parti au pouvoir au Niger, le Mouvement national pour la société de développement (MNDS), est en tête des législatives de mardi dénoncées par la communauté internationale, a annoncé jeudi la Commission électorale indépendante (Céni).
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Sur 35 sièges déjà attribués (sur 113 à pourvoir), le MNDS a en obtenu 27, a annoncé à la radio d’Etat le président de la Céni, Moumouni Hamidou. Le Rassemblement social démocrate (RSD) a gagné quatre sièges et le Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP) deux sièges, d’après la Céni. Deux candidats indépendants ont également été élus.
Sur 225 des 226 communes du Niger, le taux de participation oscille entre 18% et 70%, selon les résultats proclamés au compte-gouttes par la commission électorale.
L’ancien Premier ministre, Seïni Oumarou, président du MNSD, a été élu député pour la région de Tillabéri (ouest), a indiqué à l’AFP Issoufou Tamboura, chargé de la communication du parti.
Envers et contre tous
Niamey a organisé mardi ces législatives controversées et boycottées par l’opposition, entraînant sa suspension de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour violation des textes communautaires sur la démocratie. La Cédéao a affirmé qu’elle ne reconnaîtra pas les résultats des législatives.
L’Union européenne (UE) a réitéré jeudi qu’elle suspendra sa coopération si les autorités du Niger ne restauraient pas l’ordre constitutionnel bouleversé depuis le référendum le 4 août qui a permis au président Mamadou Tandja de prolonger de trois ans son mandat qui expire en décembre, malgré des condamnations tant au Niger qu’à l’étranger.
Comme la Cédéao, l’UE, gros bailleur de fonds du Niger, avait demandé le report des législatives et mis en garde contre son "impact négatif sur les relations du Niger avec l’Union européenne". Bruxelles avait déjà suspendu une aide budgétaire de 180 millions au Niger pour protester contre le référendum contesté.
Pour arriver à ses fins, Mamadou. Tandja avait dissout le Parlement et la Cour constitutionnelle qui s’opposaient à son projet.
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