L’Iran ne renoncera pas à l’enrichissement d’uranium

Les négociations entre l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) et l’Iran devraient aboutir rapidement. Le régime de Mahmoud Ahmadinejad affirme d’ores et déjà qu’il n’abandonnera pas son droit à enrichir de l’uranium sur son sol, même en quantité limitée.

Publié le 22 octobre 2009 Lecture : 2 minutes.

L’Iran ne renoncera pas à son droit à l’enrichissement d’uranium mais ne veut pas aller au-delà d’un niveau de 5% car il n’en a pas besoin, a répété le chef de l’Organistation iranienne de l’énergie atomique, Ali Akbar Salehi dans un entretien publié jeudi.

"Comme nous l’avons dit par le passé nous ne renoncerons pas à nos droits. Mais il n’y a pas besoin de faire un enrichissement d’uranium au-delà de 4 ou 5% car les réacteurs que nous utilisons ont besoin d’un uranium enrichi au maximum à 5%", a déclaré M. Salehi au quotidien gouvernemental Iran. "Par conséquent, l’enrichissement à 5% est le niveau le plus élevé que nous voulons avoir pour nos réacteurs, mais cela ne veut pas dire que nous renonçons à notre droit pour un enrichissement à un niveau plus élevé", a-t-il ajouté.

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Il a ainsi réaffirmé que "l’Iran avait la capacité de faire de l’enrichissement à 20% mais préfère se procurer le combustible (pour le réacteur de recherche de Téhéran, ndlr) de l’extérieur". "Cette politique cache de nombreux messages (adressés à la communauté internationale, ndlr), dont je ne veux pas parler", a-t-il prévenu.

Âpres négociations

Après deux jours et demi de négociations entre l’Iran, la Russie, les Etats-Unis et la France, un projet d’accord a été élaboré par l’AIEA à Vienne. Selon des diplomates, il prévoit le transfert en Russie d’une partie du stock d’uranium enrichi à 5% que Téhéran possède. Ensuite, la Russie doit enrichir cet uranium à hauteur d’environ 20% avant que la France ne le transforme en combustible pour le réacteur de recherche de Téhéran.

M. Salehi a indiqué que le volume de l’uranium faiblement enrichi qui serait transféré à l’étranger en vertu de l’accord "n’est pas très important. Ce n’est pas une grande affaire", a-t-il ajouté.

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L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a donné jusqu’à vendredi à l’Iran et au trio Etats-Unis, Russie, France pour se prononcer sur ce "projet d’accord".

L’Etat hébreu sur le qui-vive

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Israël s’est dit jeudi inquiet d’un éventuel accord. "Israël s’inquiète de l’éventualité d’un tel accord. Nous espérons que les dirigeants du monde ne vont pas s’enfoncer la tête dans le sable et ignorer les risques encourus", a déclaré le ministre de l’Intérieur, Elie Yishaï, à la radio publique israélienne.

Selon la radio publique, le président et le Premier ministre israéliens, Shimon Peres et Benjamin Netanyahu, ont également fait part de leurs craintes lors d’entretiens mercredi à Jérusalem avec l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Susan Rice. Les principaux quotidiens israéliens ont de leur côté généralement estimé que l’accord ne faisait que différer le problème du nucléaire iranien.

Israël accuse l’Iran, qu’il considère comme son principal ennemi, de vouloir se doter de l’arme nucléaire sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que dément Téhéran. Un accord entre l’Iran et les puissances nucléaires est considéré comme crucial pour tenter d’apaiser les tensions sur le programme nucléaire controversé, dont Téhéran affirme qu’il est purement civil.

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