Le Niger veut convaincre la Cedeao de « reconsidérer » ses sanctions
Le Niger a annoncé mercredi qu’il allait tenter de convaincre la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) de « reconsidérer » sa suspension de l’organisation après avoir tenu mardi des législatives controversées.
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"Nous allons continuer sans désemparer à dialoguer et à expliquer la situation au Niger à la Cedeao pour l’amener à reconsidérer sa position", a affirmé Aïchatou Mindaoudou, la ministre nigérienne des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse.
"Il y a eu une erreur manifeste d’appréciation de la situation politique dans notre pays", mais pour autant "nous n’allons pas jeter l’opprobre sur la Cedeao", a-t-elle estimé. La ministre a également précisé que le Niger ne se retirera pas de cette organisation.
Dossier bientôt transmis à l’UA
Dans un communiqué mardi, le président en exercice de la Cedeao, le nigérian Umaru Musa Yar’Adua, a "regretté" le fait que les autorités du Niger n’aient pas suivi les décisions du sommet de l’organisation régionale, samedi dernier à Abuja, qui avait demandé le report sine die des élections législatives controversées pour favoriser le dialogue entre le président et l’opposition.
La Cedeao a prévenu qu’elle ne reconnaîtra donc pas le résultat de ces élections et transmettra le dossier à l’Union africaine (UA).
Les éventuelles rétorsions de l’UA ne seraient pas "plus dramatiques que celles de la Cedeao, a souligné Aïchatou Mindaoudou.
Réunion consultative
La Cedeao a enfin convié "les principaux acteurs politiques du Niger" à une "réunion consultative le 30 octobre prochain à Abuja, mais la ministre a indiqué n’avoir pas été encore été "saisie" de cette invitation.
Les Nigériens étaient appelés mardi à choisir les 113 députés du Parlement que Mamadou Tandja avait dissous en mai pour faire passer son projet de référendum constitutionnel.
Cette consultation, organisée le 4 août, avait permis au chef de l’Etat, au pouvoir depuis dix ans, d’obtenir une prolongation de trois ans de son mandat jusqu’en 2012, malgré une condamnation unanime tant au Niger qu’à l’étranger.
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