Après les manifestations, Zuma appelle au dialogue
Jacob Zuma appelle au calme. face à la montée en puissance des insurrections dans les townships, il demande aux élus et aux administrés de recourir au dialogue.
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Le président sud-africain Jacob Zuma a répété mardi que son gouvernement ne tolérerait pas les manifestations violentes et a appelé les élus locaux à promouvoir le dialogue avec leurs administrés.
"Ce gouvernement ne tolèrera pas la destruction de propriétés, la violence et les actes d’intimidation qui accompagnent souvent les manifestations", a déclaré le chef de l’Etat devant près de 300 maires réunis dans le township de Khayelitsha près du Cap (sud-ouest). "Dans une société démocratique, il n’y a aucune plainte, aussi légitime soit-elle, qui justifie la destruction gratuite de propriétés et les violences dont nous avons été témoins", a-t-il ajouté.
L’Afrique du Sud, où 43% de la population vit toujours sous le seuil de pauvreté, est régulièrement secouée par des manifestations organisées pour obtenir de meilleurs services publics, et qui dégénèrent fréquemment.
Départ du maire et corruption
Jacob Zuma est arrivé au pouvoir en mai après une campagne axée sur la lutte contre la pauvreté dans un pays qui n’a pas été épargné par ces mouvements sociaux. Le dernier en date a démarré fin septembre et a duré environ trois semaines dans le township de Sakhile, dans l’est du pays.
Les résidents réclamaient le départ de leur maire, qu’ils ont accusé de corruption, et demandaient l’intervention du président. Sans s’exprimer sur ce dossier spécifique, Jacob Zuma a reconnu qu’il existait des dysfonctionnements au niveau des équipes municipales.
"La direction financière est faible, ce qui résulte souvent en des dépenses irrégulières et de la corruption", a-t-il dit. "Mais laissez-moi souligner que cette rencontre n’est pas une inquisition à l’encontre des gouvernements locaux", a-t-il ajouté, en suggérant aux maires de profiter de cette réunion pour "discuter des moyens d’instaurer le dialogue, pour combler l’écart qui nous sépare de nos administrés."
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