Botswana : le BDP, au pouvoir, revendique la victoire aux législatives

Le dépouillement porte jusqu’à présent sur 35 des 57 circonscriptions.

Publié le 17 octobre 2009 Lecture : 2 minutes.

Le Parti démocratique du Botswana (BDP), au pouvoir depuis l’indépendance en 1966, a revendiqué samedi la victoire aux élections législatives, ouvrant la voie à la reconduction du président Ian Khama à la tête de ce pays riche en diamants mais frappé par la crise.

"Nous sommes le nouveau gouvernement, nous avons gagné 29 sièges" a dit à l’AFP Langston Motsete, représentant du BDP à la commission électorale. Le dépouillement porte sur 35 des 57 circonscriptions. Les 6 autres sièges sont partagés par l’opposition a-t-il précisé.

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La radio d’Etat a confirmé cette victoire, qui avait été prévue par les analystes en raison notamment de la faiblesse de l’opposition. Sept partis et 15 candidats indépendants se présentaient.

Près de 725. 000 électeurs, sur une population de 1,9 million d’habitants, étaient appelés aux urnes vendredi pour désigner 57 députés, qui doivent ensuite choisir le chef de l’Etat.

Divisions dans le camp du président Khama

Selon un représentant d’une mission d’observation régionale, Henrique Banze, vice-ministre des Affaires étrangères du Mozambique, les élections se sont déroulées dans le calme. La commission n’a reçu aucune plainte pour intimidation, a-t-il ajouté.

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Après la proclamation officielle des résultats, le Parlement devrait ensuite reconduire dans ses fonctions le chef de l’Etat, Ian Khama, bien que son style autoritaire ait créé des divisions au sein du parti.

Dans un entretien à l’AFP à la veille du scrutin, le président –au pouvoir depuis avril 2008– avait réfuté toute tendance dictatoriale.

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"Ce que je veux, c’est que les services publics fonctionnent, dans l’intérêt de la population", a déclaré cet ancien militaire de 56 ans, très populaire à l’étranger pour avoir été un des seuls en Afrique à critiquer ouvertement le président zimbabwéen Robert Mugabe.

Mais il pourrait voir sa majorité amoindrie par le mécontentement d’une population dont près de la moitié (47%) vit toujours avec moins de un dollar par jour.

Le pays durement frappé par la crise

Bien géré, peu corrompu, ce pays semi-désertique d’Afrique australe est régulièrement classé en haut des tableaux de bonne gouvernance en Afrique. Mais l’ancienne colonie britannique est touchée de plein fouet par la crise économique mondiale qui affecte sa principale ressource, la vente de diamants.

Grâce à ces pierres précieuses, le Botswana a connu une croissance moyenne de 9% jusqu’en 2006. Mais cette année, le pays produira moitié moins de diamants que l’an dernier et son Produit intérieur brut (PIB) devrait se contracter de 12% en 2009.

La chute des recettes a déjà commencé à peser sur les programmes sociaux du gouvernement, avec la suppression notamment de 5. 000 bourses universitaires.

Les inquiétudes sont également grandes pour les programmes de lutte contre le sida, qui concerne un adulte sur quatre.

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