En Guinée, Sadiba Koulibaly, ex-chef d’état-major général des armées, a été condamné

Autrefois tout-puissant à Conakry, l’ex-numéro deux de la junte avait été interpellé le 4 juin en Guinée avec six autres militaires.

Sadiba Koulibaly avait été nommé chef d’état-major de l’armée guinéenne, un poste qu’il a occupé jusqu’en mai 2023. © DR

Sadiba Koulibaly avait été nommé chef d’état-major de l’armée guinéenne, un poste qu’il a occupé jusqu’en mai 2023. © DR

Publié le 15 juin 2024 Lecture : 2 minutes.

Le général Sadiba Koulibaly a été condamné vendredi 14 juin à cinq ans de prison ferme pour « désertion à l’étranger » et « détention illégale d’armes » par un tribunal militaire. L’ex-numéro deux de la junte dirigée par le général Mamadi Doumbouya au moment de la prise du pouvoir par les militaires lors du coup d’État de septembre 2021 avait été nommé dans la foulée chef d’état-major de l’armée, un poste qu’il a occupé jusqu’en mai 2023.

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Chargé d’affaires à l’ambassade de Guinée à Cuba depuis lors, il avait quitté la Havane au mois de mai pour rentrer en Guinée, afin selon lui de réclamer le paiement des salaires de personnels de l’ambassade. Sadiba Koulibaly avait été interpellé le 4 juin en Guinée avec six autres militaires, ses gardes du corps, au motif que ce déplacement n’avait pas été autorisé par sa hiérarchie et qu’il avait ainsi abandonné son poste.

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La défense dénonce une « machination »

Des armes ont également été saisies au domicile de l’officier, selon le colonel Aly Camara, procureur militaire. Le parquet avait requis dix ans de prison ferme. La défense a dénoncé une « machination » contre le haut gradé et annoncé avoir fait appel. « C’est une décision scandaleuse » a déclaré Me Lancinè Diabaté, avocat de Sadiba Koulibaly. « C’est téléguidé, les accusations ne tiennent pas », a-t-il dit. Les six gardes du corps de l’accusé ont été relaxés.

Près de trois ans après le coup d’État qui a renversé Alpha Condé en septembre 2021, la perspective d’un retour à l’ordre constitutionnel en Guinée ne cesse de s’éloigner. La junte a déjà fait savoir qu’elle manquerait à l’engagement, initialement pris sous la pression internationale, de céder la place à un régime civil d’ici à fin 2024.

Le Premier ministre, Bah Oury, a refusé mercredi de s’engager formellement sur un retour des civils au pouvoir en 2025. Il a cité parmi les préalables la tenue d’un référendum constitutionnel que le général Mamadi Doumbouya s’est engagé selon lui à organiser d’ici à la fin de l’année. Aucun projet de Constitution n’a été rendu public à ce jour.

(Avec AFP)

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