Tsvangirai suspend ses relations avec le camp Mugabe

« Notre mouvement ne dispose pas d’un partenaire digne de confiance » a déclaré le premier ministre Zimbabwéen Morgan Tsvangirai, après l’arrestation de Roy Bennett, un membre fondateur de son mouvement. Conséquence : il ne participera plus aux réunions et conseils des ministres, mais reste au gouvernement.

Publié le 16 octobre 2009 Lecture : 1 minute.

Le Premier ministre du Zimbabwe Morgan Tsvangirai a annoncé vendredi qu’il suspendait ses contacts avec le camp présidentiel de Robert Mugabe, en raison de l’affaire Roy Bennett, mais sans se retirer du gouvernement d’union.

L’arrestation et la détention de Roy Bennett "a révélé que (. . . ) notre mouvement ne dispose pas d’un partenaire digne de confiance au gouvernement", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

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"Pour cette raison, bien que nous restions au gouvernement, nous allons nous désengager de la Zanu-PF (le parti présidentiel) et notamment des réunions et des conseils des ministres jusqu’à ce que la confiance et le respect soient restaurés", a-t-il ajouté.

Depuis février, Morgan Tsvangirai partage le pouvoir avec son ancien rival, le président Robert Mugabe, en vertu d’un accord destiné à sortir le pays d’une profonde crise politique née de la défaite du camp Mugabe aux élections générales de mars 2008.

"Bennett est persécuté"

Leur gouvernement d’union a connu plusieurs accrocs depuis sa mise en place mais a continué de fonctionner bon an mal an.

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La remise en détention mercredi de Roy Bennett, un proche du Premier ministre, par un tribunal de l’est du pays a été perçu comme un affront de trop par Morgan Tsvangirai.

L’affaire Bennett a montré "que la crédibilité et l’intégrité du gouvernement d’union étaient une fiction", a-t-il déclaré, ajoutant: "Bennett n’est pas poursuivi en justice, il est persécuté. "

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Cet ancien fermier blanc avait été arrêté le 13 février, le jour de la prestation de serment du gouvernement d’union dont il devait faire partie en tant que vice-ministre de l’Agriculture.

Après un mois en détention, il avait été remis en liberté sous caution en mars. Il sera jugé à partir de lundi pour terrorisme et corruption, des charges jugées sans fondement par le parti de Morgan Tsvangirai.

Ce dernier entend toutefois rester au gouvernement "parce que nous sommes conscients des espoirs et des attentes que les Zimbabwéens ont placé en nous", a-t-il dit.

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