« La France n’a jamais interféré dans le résultat des élections » au Gabon

Le secrétaire d’Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, a affirmé jeudi à son arrivée à Libreville pour l’investiture vendredi d’Ali Bongo à la présidence du Gabon que la France n’avait pas « interféré » dans l’élection présidentielle du 30 août.

Publié le 16 octobre 2009 Lecture : 2 minutes.

"La France n’a jamais interféré dans le résultat de ces élections", a déclaré à la presse M. Joyandet.

Revenant sur les déclarations de l’avocat Robert Bourgi, souvent présenté comme un des hommes de l’ombre de la France en Afrique et qui avait assuré que la France soutenait Ali Bongo, M. Joyandet s’est voulu clair: "Il y a un certain nombre de personnes indépendantes du gouvernement qui font des déclarations, ces déclarations n’engagent qu’elles".

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"Depuis la disparition du président Bongo, le président Sarkozy s’est exprimé disant ‘la France n’a pas de candidat, elle travaillera avec le président qui sera choisi par les Gabonais qui sont seuls maîtres du destin de leur pays’", a rappelé le secrétaire d’Etat.

Il s’est déclaré prêt à s’entretenir avec l’opposition sur le sujet: "Si une rencontre avec les leaders de l’opposition peut apaiser plus les choses, pour donner des éclaircissements et lever les malentendus, bien entendu je suis tout à fait disponible".

Election contestée

La Cour constitutionnelle a validé l’élection présidentielle au grand dam de l’opposition qui avait introduit 11 recours en annulation, donnant finalement 41,79% des voix à Ali Bongo, qui prêtera serment vendredi matin.

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D’après la Cour, l’opposant Pierre Mamboundou est deuxième avec 25,64% des voix devant l’ex-ministre de l’Intérieur André Mba Obame (25,33%). Ces deux hommes crient à la fraude électorale.

"Nous souhaitions une seule chose c’est que, pendant la transition qui pouvait être redoutée, les institutions fonctionnent bien (. . . ) Il y a un président élu légitime. Les institutions ont bien fonctionné", a ajouté M. Joyandet.

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Il a aussi commenté l’absence du président Sarkozy à l’investiture et le fait d’être le seul représentant du gouvernement français à la cérémonie. 

"Les choses ont été équilibrées. Le président Sarkoy était présent en personne pour les obsèques du président Bongo. Les délais étaient brefs. Je suis accompagné de son représentant personnel, le directeur de la cellule Afrique à l’Elysée (André Parant)", a-t-il affirmé.

De la difficulté de doser le rôle de la France

"C’est toute la difficulté de la France dans les relations avec les Etats qui lui sont proches: si on en fait un tout petit trop, on nous dit qu’on n’est pas à notre place mais si on n’en fait pas assez, on nous dit qu’on abandonne les Etats avec qui nous avons des relations séculaires", a-t-il précisé.

Evoquant la coopération française avec le Gabon, pays considéré comme un symbole de la "Françafrique", M. Joyandet a déclaré: "Les initiatives viendront du nouveau président. La France n’a rien à imposer, n’a pas de direction à donner. Si le président gabonais nouvellement élu souhaite trouver d’autres voies de coopération, nous serons prêts à y répondre".

"Le président Sarkozy souhaite que nous travaillions avec des partenariats stratégiques d’égal à égal", a-t-il conclu.

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