Zimbabwe : retour à la case prison pour le vice-ministre Roy Bennett

Un tribunal zimbabwéen a ordonné mercredi le renvoi en prison d’un proche du Premier ministre Morgan Tsvangirai, le vice-ministre désigné Roy Bennett, qui sera jugé à partir de lundi pour terrorisme et sabotage.

Publié le 14 octobre 2009 Lecture : 1 minute.

"L’accusé doit être remis en prison", a déclaré la juge Lucy Mungwari du tribunal de Mutare (est), en fixant au 19 octobre l’ouverture du procès de Roy Bennett.

Cet ancien fermier blanc de 52 ans est un membre fondateur et trésorier du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), l’ancien parti d’opposition de M. Tsvangirai.

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Il avait été arrêté le 13 février, jour de la prestation de serment du gouvernement d’union formé par Tsvangirai et le président Robert Mugabe, dont il devait faire partie en tant que vice-ministre de l’Agriculture.

Son parti avait immédiatement critiqué "une vendetta politique vengeresse et malveillante" orchestrée par les proches du président Mugabe.

Après de longues procédures judiciaires, Roy Bennett avait été inculpé pour terrorisme, sabotage et banditisme et libéré sous caution début mars. Il avait aussitôt dénoncé les "graves violations des droits de l’Homme" dans les établissements pénitentiaires.

Risque de regain de tension

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Son poste au gouvernement est resté vacant jusqu’à présent. "Nous n’avons pas repris ce poste au MDC. Nous avons simplement dit que s’il était blanchi, il serait nommé le jour suivant, mais s’il n’est pas blanchi, dommage!", a récemment déclaré le président Mugabe.

La décision de le renvoyer devant un tribunal risque de tendre les relations, déjà compliquées, au sein du gouvernement d’union nationale.

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Morgan Tsvangirai, opposant et rival historique de Robert Mugabe, est devenu son Premier ministre au sein du gouvernement d’union mis en place après des mois de tension en février, pour tenter de mettre fin à la crise politique et humanitaire et aux violences nées de la défaite du régime aux élections de mars 2008.

Le partage du pouvoir, qui vise également à redresser l’économie moribonde du pays, n’a pas réglé tous les contentieux entre les deux camps.

Les bailleurs de fonds du Zimbabwe ont posé comme condition à l’octroi d’une aide une amélioration sensible de la situation des droits de l’Homme dans le pays.

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