"Augmentons les tarifs pendant trois ans, nous les répercuterons de manière homogène de 45%" chaque année, a déclaré à la presse le patron d’Eskom Jacob Maroga, qui attendait une réponse de l’Autorité de régulation pour appliquer de nouveaux tarifs.

"Cela va être douloureux, mais c’est un ajustement inévitable pour nous assurer un avenir stable", a-t-il ajouté.

Le prix actuel de l’électricité s’élève à 33 cents (3 centimes d’euros) par kilowattheure (kWh), ce qui ne permet pas à Eskom de couvrir ses frais de fonctionnement et ses investissements. L’entreprise souhaite augmenter ses tarifs à 99 cents (9 centimes d’euros) par kWh.

Eskom avait déjà augmenté en juillet ses prix de 31. 3% pour l’aider à renforcer ses infrastructures saturées après une première hausse de 27. 5% l’année dernière.

Infrastructure usée et saturée

Riche en charbon, l’Afrique du Sud profite de coûts énergétiques parmi les plus faibles du monde mais l’infrastructure électrique, usée et saturée, ne parvient pas à répondre à une demande en forte hausse depuis la fin de l’apartheid en 1994.

La première puissance économique du continent africain a été touchée en 2008 par de nombreuses coupures d’électricité en raison de l’incapacité d’Eskom de faire face à une augmentation de la demande d’électricité. Ces coupures ont sérieusement handicapé l’économie, en particulier l’industrie minière.

Eskom construit actuellement une station thermique de 4. 800 mégawatt fonctionnant au charbon. La première partie de ce projet devrait être opérationnelle en 2012. Ce sera la quatrième plus grande station thermique fonctionnant au charbon du monde.