L’armée israélienne annonce avoir « approuvé » des plans d’offensive au Liban

Après des jours d’escalade avec le Hezbollah dans la zone frontalière, le chef de la diplomatie israélienne l’a menacé de « destruction totale ».

Bombardement israélien sur la frontière du Sud-Liban, le 18 juin 2024. © Jalaa MAREY / AFP

Bombardement israélien sur la frontière du Sud-Liban, le 18 juin 2024. © Jalaa MAREY / AFP

Publié le 19 juin 2024 Lecture : 3 minutes.

Les échanges de tirs sont presque quotidiens à la frontière nord d’Israël avec le Liban depuis l’attaque du mouvement islamiste Hamas, allié du Hezbollah libanais, contre Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre dans le territoire palestinien.

Le 18 juin, l’armée israélienne a annoncé que « des plans opérationnels pour une offensive au Liban » avaient été « approuvés et validés », lors d’une réunion entre généraux consacrée à une « évaluation de la situation ».

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Le chef de la diplomatie israélienne, Israël Katz, avait menacé peu avant le Hezbollah de destruction à l’issue d’une « guerre totale ».

« Éviter une guerre à grande échelle »

Au même moment, l’émissaire du président américain Joe Biden, Amos Hochstein, se trouvait à Beyrouth où il a jugé « urgente » une désescalade entre Israël et le Hezbollah, parlant de « situation grave ». Les États-Unis veulent éviter « une guerre à grande échelle », a-t-il dit, après avoir fait étape à Jérusalem.

Dans la bande de Gaza, les bombardements et les combats ont connu une accalmie relative depuis l’annonce par l’armée, le 16 juin, d’une pause humanitaire dans un secteur du sud du territoire, qui a coïncidé avec le début de la fête musulmane de l’Aïd al-Adha. L’armée a annoncé qu’elle observerait « jusqu’à nouvel ordre » une pause quotidienne dans ses opérations pendant la journée, afin de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dont les Gazaouis ont cruellement besoin.

L’armée a annoncé poursuivre ses opérations contre le Hamas et ses alliés, notamment à Rafah où des témoins ont signalés des combats dans plusieurs quartiers. « Depuis un mois, nous démantelons le Hamas à Rafah », a déclaré le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer. « Des avant-postes terroristes à Shaboura et Tal al-Sultan sont en train d’être défaits. Nous avons éliminé des centaines de terroristes, découvert des entrées de tunnels », a-t-il ajouté.

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Lointain cessez-le-feu

Malgré les multiples efforts des pays médiateurs, États-Unis, Qatar et Égypte, la perspective d’un cessez-le-feu semble lointaine.

Un plan annoncé le 31 mai par le président américain Joe Biden, prévoyant dans un premier temps un cessez-le-feu de six semaines associé à un échange d’otages et de Palestiniens détenus par Israël, est resté lettre morte. Dans un message aux musulmans pour l’Aïd al-Adha, Joe Biden avait plaidé pour la mise en œuvre de ce plan, soulignant qu’il s’agissait du « meilleur moyen » d’aider les victimes des « horreurs » de la guerre.

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À Beyrouth, Amos Hochstein a affirmé que ce plan représentait aussi « une chance pour mettre fin au conflit » à la frontière israélo-libanaise. Mais le ministre israélien des Affaires étrangères a averti que « dans une guerre totale, le Hezbollah sera détruit et le Liban sera touché durement ». « Nous sommes très proches du moment où nous déciderons de changer les règles du jeu contre le Hezbollah et le Liban », a ajouté Israël Katz.

Un peu plus tôt, le Hezbollah avait diffusé des images présentées comme prises par un de ses drones au-dessus de Haïfa, grand port du nord Israël. La vidéo, que l’AFP n’a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante, identifie certains endroits comme étant, selon le Hezbollah, des infrastructures militaires et énergétiques, d’autres comme des installations civiles.

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Cette escalade à la frontière libanaise intervient au moment où Benjamin Netanyahou fait face à des critiques grandissantes pour sa conduite de la guerre à Gaza. Mardi soir, comme la veille, plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés devant le Parlement à Jérusalem, pour réclamer des élections anticipées et un accord qui permettrait la libération des otages.

(Avec AFP)

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