Au Tchad, plusieurs victimes dans l’incendie d’un dépôt de munitions
Un gigantesque incendie et deux heures de puissantes explosions en chaîne dans un dépôt de munitions de l’armée ont tué un nombre indéterminé de personnes dans la capitale du Tchad, N’Djamena.
Le ciel de la ville a paru s’embraser littéralement au-dessus du quartier de Goudji et de sa « poudrière », le nom communément donné au plus important dépôt de munitions de tous calibres et d’armes lourdes de l’armée.
Épaisse fumée rougeâtre
De très nombreuses et très puissantes détonations ont résonné deux heures durant, faisant trembler des bâtiments parfois jusqu’à 6 ou 7 kilomètres du sinistre, avant de s’espacer puis de cesser. Une épaisse fumée rougeâtre s’élevait encore dans le ciel, visible à plusieurs kilomètres.
De nombreux projectiles de tous calibres ont été propulsés dans le ciel et explosaient à intervalles réguliers. Il était impossible de s’approcher du sinistre en raison d’un imposant cordon de sécurité dressé par les militaires.
« Paix aux âmes des victimes, sincères condoléances aux familles éplorées et prompt rétablissement aux blessés », a écrit le président Mahamat Idriss Déby Itno sur sa page Facebook, sans en préciser le nombre ni l’origine de l’incendie. « Une enquête sera ouverte pour déterminer les causes et situer les responsabilités », a-t-il simplement promis.
Armes lourdes
Le quartier de l’arsenal de Goudji, situé non loin de l’aéroport international, abrite de nombreuses habitations. Il est situé près d’importantes garnisons et de l’état-major de l’armée, de l’aéroport international Hassan Djamous et de la base militaire Adji Kosseï qui abrite des éléments des Forces françaises au Sahel (FFS).
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« À l’heure actuelle, il n’y a pas de militaires français blessés », a assuré un responsable des FFS qui n’a pas précisé si la base française avait été affectée par l’incendie et les explosions. « Tout ce que l’on sait c’est qu’il s’agit d’un incendie au sein du dépôt de la Direction générale de la réserve stratégique (DGRS) de l’armée tchadienne, qui a occasionné des explosions de munitions de tous calibres », a-t-il précisé, sous couvert d’anonymat.
Paris entretient encore un contingent d’environ un millier de militaires au Tchad, appelé très prochainement à être réduit à 300 hommes, selon deux sources proches de l’exécutif français et une source militaire à Paris.
(Avec AFP)
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