Des « instructeurs » russes envoyés à Ouagadougou
Après l’attaque de Mansila dans laquelle de nombreux soldats burkinabè ont perdu la vie, le silence continue de régner au sein de l’état-major.
![Ibrahim Traoré © Présidence du Faso](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover,gravity=0.3799x0.3542/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2024/06/14/jad20240614-ass-burkina-ibrahimtraore.jpg)
Ibrahim Traoré © Présidence du Faso
Quelques dizaines d’« instructeurs » russes sont arrivés ces derniers jours dans la capitale du Burkina Faso après une attaque jihadiste meurtrière dans le nord-est du pays, sur laquelle les autorités restent silencieuses. Le 11 juin, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaïda) a attaqué la localité de Mansila (nord-est) ainsi que le détachement militaire qui s’y trouve près de la frontière du Niger.
« Deux rotations d’avions transportant des instructeurs russes sont arrivées au Burkina à cause de la situation », a indiqué une source diplomatique africaine qui précise que les avions arrivaient du Mali voisin. Une source indépendante a confirmé l’arrivée de ces « instructeurs », qualificatif généralement utilisé pour les anciens mercenaires de Wagner, aujourd’hui réorganisés au sein du nouvel avatar de l’influence russe en Afrique, Africa Corps. De son côté, RFI indique que quelques dizaines de militaires maliens ont aussi été envoyés ces derniers jours à Ouagadougou.
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Le 18 juin, l’armée burkinabè a qualifié dans un communiqué « d’infondées et mensongères » les « rumeurs sur les réseaux sociaux » faisant état « de mouvements d’humeur et de mutineries dans certaines casernes militaires ». « Le chef d’état-Major général des armées rassure les vaillantes populations qu’il n’en est rien », peut-on également y lire.
Le 12 juin, au lendemain de l’attaque de Mansila, un obus était tombé dans la cour de la télévision publique située près de la présidence, à Ouagadougou. Un « incident de tir » selon la télévision d’État.
(Avec AFP)
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