Le chef du parti de l’ancienne junte est candidat à la présidentielle

Albert Mabri Toikeusse, chef de l’UDPCI et membre de la coalition RHDP proche de l’ex-chef de la junte Robert Gueï, se porte candidat à la présidentielle du 29 novembre, avec un programme sans concession.

Publié le 10 octobre 2009 Lecture : 1 minute.

L’opposant Albert Mabri Toikeusse, chef du parti de l’ex-chef de la junte en Côte d’Ivoire, Robert Gueï (1999-2000) assassiné en 2002, a été investi samedi candidat à l’élection présidentielle prévue le 29 novembre.

M. Mabri, 47 ans, a été désigné lors d’une convention de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) devant près de 2.000 personnes dans un stade d’Abidjan.

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Ministre des Transports dans le gouvernement d’union, il est l’un des chefs du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

Cette coalition compte les deux ténors de l’opposition, l’ex-chef de l’Etat Henri Konan Bédié et l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara, qui devraient être les deux principaux rivaux du président Laurent Gbagbo lors du scrutin.

Le chef de l’UDPCI a promis de "réinstaurer le service militaire obligatoire", pour "l’émergence d’une armée au service de la nation et de tous les citoyens".

"Contre" la transparence politique

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La Côte d’Ivoire est plongée dans une grave crise militaro-politique depuis le coup d’Etat manqué de 2002, qui a coupé le pays en deux.

M. Mabri s’est en outre engagé à "faire adopter une loi contre la ‘transhumance politique’ à l’Assemblée nationale".

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Fort du troisième groupe parlementaire avec 14 députés à l’issue des élections législatives de 2000, son parti n’en compte plus que cinq, les autres ayant rallié la mouvance de Laurent Gbagbo, dont la base électorale se situe également dans l’ouest du pays.

Le général Gueï, tué dans des circonstances obscures aux premières heures du putsch manqué de septembre 2002, a été enterré le 2 octobre dans son village de Kabacouma (ouest) au cours de funérailles nationales censées mettre un terme à une longue polémique sur sa dernière demeure.

Sans cesse ajournée depuis 2005, la présidentielle a été fixée au 29 novembre mais un nouveau report apparaît de plus en plus probable, du fait des retards accumulés, notamment dans l’élaboration de la liste électorale.

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