La RDC ferme sa frontière aux réfugiés tutsi congolais

Le gouvernement de la RDC a fermé jeudi un poste frontière avec le Burundi voisin afin de « mieux encadrer » le retour de quelque 2. 300 réfugiés tutsi congolais que le gouvernement burundais a commencé à rapatrier le même jour, a-t-on appris de source officielle.

Publié le 8 octobre 2009 Lecture : 1 minute.

"Le ministère de l’intérieur a pris cette décision (de fermer le poste-frontière). Il faut préparer ce rapatriement. On a besoin de mieux encadrer ce retour, il ne peut pas se faire dans l’anarchie", a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement de République démocratique du Congo (RDC), Lambert Mende.

La RDC a fermé "provisoirement" jeudi matin son poste-frontière de Kavimvira, dans le territoire d’Umvira, au Sud-Kivu (est), a confirmé à l’AFP l’administrateur de ce territoire, Bellarmin Mugangu.

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"Il faut sécuriser un lieu"

Jeudi matin, un premier convoi de 11 camions avec 442 réfugiés congolais du camp de Gihinga (70 km à l’est de la capitale burundaise Bujumbura) est parti vers la frontière congolaise, avait indiqué à l’AFP le gouverneur de la province de Mwaro (centre du Burundi).

Leur convoi est arrivé dans la matinée au poste-frontière de Gatumba (15 km à l’est de Bujumbura), proche de Kavimvira, selon la radio nationale burundaise.

"Il faut sécuriser un lieu" avant d’accueillir les réfugiés "en toute sécurité", a expliqué le porte-parole du gouvernement de la RDC, en rappelant les conditions d’insécurité au Sud-Kivu où l’armée de Kinshasa mène des opérations contre des rebelles hutus rwandais et des milices congolaises.

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Entre 48 et 72h avant de rouvrir la frontière

"Ceci sera fait de concert avec le HCR et le Burundi. Nous avons besoin de 48 à 72 heures pour nous mettre d’accord, après la frontière pourra rouvrir", a assuré M. Mende.

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Les 2. 300 réfugiés réfugiés tutsi congolais, qui ont en grande majorité fui la région du Sud-Kivu en 2004, refusaient d’être transférés dans un nouveau camp de réfugiés de la région de Ruyigi (est du Burundi), invoquant des raisons de sécurité, et avaient décidé de rentrer dans leur pays d’origine.

Ils se sont pour cette raison affronté à deux reprises mardi et mercredi avec les forces de l’ordre burundaises qui tentaient de les en empêcher et de les transférer dans le nouveau camp de réfugiés.

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