Le Hezbollah libanais menace Israël et Chypre

Hassan Nasrallah a averti qu’ « aucun lieu » en Israël ne serait épargné par les missiles de son mouvement en cas d’attaque contre le Liban.

Extrait de l’allocution télévisée du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, sur la chaîne de télévision al-Manar, le 19 juin 2024. © Al-Manar / AFP

Extrait de l’allocution télévisée du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, sur la chaîne de télévision al-Manar, le 19 juin 2024. © Al-Manar / AFP

Publié le 20 juin 2024 Lecture : 2 minutes.

Dans un discours télévisé retransmis en direct, Hassan Nasrallah a menacé pour la première fois Chypre, pays membre de l’Union européenne le plus proche des côtes du Moyen-Orient, disant « détenir des informations selon lesquelles (…) Israël dit qu’il utiliserait les aéroports et bases chypriotes si le Hezbollah attaquait ses aéroports ». « Une ouverture des aéroports et des bases chypriotes à l’ennemi israélien pour cibler le Liban signifierait que le gouvernement chypriote est partie prenante de la guerre », a prévenu le chef du Hezbollah. Chypre est située à quelque 300 km d’Israël et environ 200 km du Liban, et entretient de bonnes relations avec ces deux pays.

« Nous sommes préparés au pire »

« Je tiens à dire que la république de Chypre n’est impliquée d’aucune façon dans cette guerre », a rétorqué dans un communiqué le président chypriote Nikos Christodoulides. Chypre fait « partie de la solution, pas du problème », a-t-il martelé, faisant valoir que son pays joue un rôle, « reconnu par le monde arabe et l’ensemble de la communauté internationale » dans le déploiement d’un corridor maritime permettant d’acheminer de l’aide humanitaire à Gaza.

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« L’ennemi (israélien) sait parfaitement que nous nous sommes préparés au pire (..) Il sait qu’aucun lieu (..) ne sera épargné par nos missiles » en cas d’attaque contre le Liban, a lancé M. Nasrallah, dont le mouvement armé et financé par l’Iran exerce une influence prépondérante au Liban. En cas de guerre, Israël devrait « nous attendre par la terre, par la mer et par les airs », a encore dit le chef du Hezbollah, mouvement considéré comme terroriste par les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

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Le 19 juin, le Hezbollah a indiqué avoir tiré « des dizaines de roquettes Katioucha et d’obus » en direction d’une caserne dans le nord d’Israël, près de la frontière libanaise, en représailles à des frappes israéliennes contre des cibles dans le sud du Liban ayant tué quatre de ses combattants. « Nous avons reçu de nouvelles armes (..) et nous en gardons d’autres pour les jours qui viennent », a poursuivi Hassan Nasrallah, en affirmant que sa formation comptait plus de 100 000 hommes prêts au combat.

Lors d’une visite dans le nord d’Israël, le chef de l’armée israélienne Herzi Halevi a affirmé que le pays détenait « des capacités infiniment plus importantes » que le Hezbollah. « L’ennemi n’en connaît que quelques-unes et il les affrontera au bon moment. » Un émissaire du président américain Joe Biden, Amos Hochstein, qui vient de visiter le Liban et Israël ces derniers jours, a jugé « urgente » une désescalade à la frontière. Il a défendu le plan de cessez-le-feu dans la bande de Gaza présenté le 31 mai par Joe Biden, affirmant qu’il représentait aussi « une chance pour mettre fin au conflit » entre le Hezbollah et Israël.

(Avec AFP)

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