Madagascar : partage du pouvoir contre levée des sanctions
L’actuel homme fort de Madagascar, Andry Rajoelina, a conditionné un partage du pouvoir avec l’opposition à la suspension des sanctions contre cette île de l’océan Indien, lors d’une déclaration à la Nation diffusée dimanche soir à la télévision nationale.
"Nous appliquerons les accords de Maputo (prévoyant un partage temporaire du pouvoir puis la tenue d’élections) s’il y a un engagement écrit de la communauté internationale de nous aider à organiser toutes les élections, de suspendre les sanctions touchant Madagascar, et de reprendre ses financements", a déclaré Andry Rajoelina, président de la Haute Autorité de Transition, citant notamment les aides de l’Union Européenne et de la Banque Mondiale.
"Si tout est accepté, je suis prêt à écouter les propositions des autres mouvances et à désigner un Premier ministre accepté par tous", a-t-il assuré.
M. Rajoelina a ajouté qu’il "souhaitait que le peuple malgache ait un président pour le 50e anniversaire de l’Indépendance", le 26 juin 2010, alors que les accords de Maputo donnent quinze mois pour réaliser cette échéance.
Des accords inter-malgaches avaient été signés le 9 août à Maputo, mais les quatre mouvances signataires n’avaient pas pu s’entendre sur la répartition des postes au sein du pouvoir de transition, les discussions achoppant notamment sur le poste de Premier ministre, que M. Rajoelina souhaitait conserver dans son giron.
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