Benoît XVI diagnostique deux « virus » à l’Afrique

Le pape a ouvert dimanche le deuxième synode sur l’Afrique. Dans son homélie, Benoît XVI a déclaré que le matérialisme et le fondamentalisme religieux représentaient les principales menaces pour le continent.

Publié le 4 octobre 2009 Lecture : 2 minutes.

Le matérialisme et le fondamentalisme religieux sont les deux principales "pathologies dangereuses" qui menacent l’Afrique, a déclaré le pape Benoît XVI en célébrant la messe d’ouverture du synode sur l’Afrique, devant près de 200 évêques du continent.

"L’Afrique représente un immense poumon spirituel pour une humanité en crise de foi et d’espérance", mais ce "poumon" est "attaqué" par deux "pathologies dangereuses", a dit le pape dans son homélie.

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D’abord "le matérialisme, combiné à une pensée relativiste et nihiliste", qui, selon lui, a été "exporté" par le monde occidental. A cet égard, a-t-il dit, "le colonialisme, terminé sur le plan politique, n’est pas du tout achevé".

Les dangers du "fondamentalisme religieux"

Deuxième "virus", selon Benoît XVI : "le fondamentalisme religieux". "Des groupes qui se réfèrent à diverses appartenances religieuses se répandent sur le continent", a-t-il relevé. "Ils agissent au nom de Dieu, mais selon une logique opposée à la volonté divine, c’est-à-dire en enseignant et pratiquant non pas l’amour et le respect de la liberté, mais l’intolérance et la violence", a-t-il dit.

Des chants et des prières dans les principales langues pratiquées sur le continent -lingala, haussa, kikongo, swahili, amharique, portugais, français, anglais et arabe- ont ponctué la messe célébrée dans la basilique Saint-Pierre.

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Le pape, qui avait effectué un voyage au Cameroun et en Angola en mars dernier, marqué par une polémique sur le sida et l’usage du préservatif, a également plaidé pour le mariage.

Les bienfaits du mariage

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"L’Afrique pourra trouver des ressources immenses en donnant la priorité à la famille fondée sur le mariage", a-t-il dit.

Il a prêché pour la protection des "plus petits, même lorsqu’ils ne sont pas encore nés", en rappelant que les enfants constituaient "une part importante et malheureusement souffrante de la population africaine".

Il a également jugé que l’Eglise catholique pouvait être "le ferment de réconciliation entre les différents groupes ethniques, linguistiques et même religieux" sur le continent.

Jusqu’au 25 octobre ce deuxième synode sur le continent est placé sous le thème "L’Eglise en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix".

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