« Révolte populaire » si une force d’interposition est envoyée

Moussa Dadis Camara estime que le peuple guinéen se soulèvera si jamais une force d’interposition est envoyée dans leur pays. Une telle force est demandée par l’opposition suite au massacre de manifestants, lundi, à Conakry.

Publié le 3 octobre 2009 Lecture : 2 minutes.

Le chef de la junte au pouvoir en Guinée, le capitaine Moussa Dadis Camara, a assuré samedi que "tout le peuple" de Guinée se "révolterait" si une force d’interposition était envoyée en Guinée par la communauté internationale, comme l’a demandé l’opposition.

"Ils (les dirigeants de l’opposition) parlent de l’envoi d’une force d’interposition. Mais pourquoi une force d’interposition? C’est quand il y a des belligérants, alors que la situation ici est calme, la population vaque à ses affaires", a déclaré le capitaine Dadis Camara.

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"C’est tout le peuple qui va se révolter"

"Si une force d’interposition est envoyée, c’est tout le peuple de Guinée qui va se révolter", a-t-il estimé lors d’un point de presse organisé par la junte dans un hôtel de Conakry. Le ministre de la Défense, le général Sékouba Konaté, était assis à son côté.

Il s’exprimait cinq jours après le massacre de dizaines de manifestants par les forces de sécurité, dans le stade du 28-septembre à Conakry.

La junte affirme que 56 civils ont alors été tués mais une organisation de défense des droits de l’Homme a avancé le bilan de 157 morts et 1. 200 blessés et l’Onu "plus de 150" morts.

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Dadis se sent diabolisé

Les Forum des forces vives de Guinée -regroupant partis d’opposition, syndicats et représentants de la société civile- a demandé vendredi, à travers un communiqué, qu’une "force de paix" internationale soit envoyée en Guinée pour protéger la population "contre ses forces armées déchaînées".

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"Les leaders politiques font de l’intoxication, ils n’ont pas d’assises dans le pays", a jugé le capitaine Dadis Camara, qui a pris le pouvoir avec d’autres jeunes officiers, le 23 décembre 2008, après la décès du président Lansana Conté à la tête du pays depuis 1984.

"Il voit un jeune qui vient, par le destin, au pouvoir, avec une jeunesse qui l’acclame. Ca ne leur plaît pas. Alors il faut dénigrer le président Dadis, le présenter comme un dictateur, un monstre. C’est la seule arme qui lui reste: l’intoxication de l’Occident", a-t-il ajouté, parlant de lui-même à la troisième personne.

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