Un candidat à la présidentielle tunisienne dénonce un « dérapage » politique

Le chef du Mouvement Ettajdid, candidat à la présidentielle du 25 octobre, dénonce des manoeuvres pour l’affaiblir lors des législatives prévues le même jour. Ahmed Brahim reste cependant bien décidé à ne pas faire de la figuration lors des scrutins.

Publié le 2 octobre 2009 Lecture : 2 minutes.

Le chef du Mouvement Ettajdid (Renouveau, opposition légale), Ahmed Brahim, candidat à la présidentielle du 25 octobre en Tunisie, a dénoncé vendredi le rejet de la moitié des listes de son parti pour les législatives qui se dérouleront le même jour.

"C’est un dérapage sans précédent", a-t-il dit, exprimant sa "profonde préoccupation" lors d’une conférence de presse à Tunis.

la suite après cette publicité

Il s’élevait contre "le refus des autorités de valider" treize des 26 listes de son parti "sans aucune justification légale convaincante", selon lui.

"Décision politique arbitraire"

"Ce dérapage ouvre la voie à l’irrationnel", a-t-il averti, évoquant une "décision politique arbitraire" destinée à minorer Ettajdid et à "faire pression" sur son candidat à la présidentielle.

M. Brahim a appelé le Conseil Constitutionnel à "corriger les abus" en examinant les recours déposés. Selon lui, les listes refusées sont localisées dans les grandes villes (Tunis, Sfax, Monastir) et dans les régions peuplées ou "ayant une valeur symbolique sur le plan politique" notamment le centre et le sud-ouest frondeur.

la suite après cette publicité

Dans un communiqué, Ettajdid attire l’attention sur "les dangers d’une telle orientation" et redoute que "les élections soient un pas en arrière pour le pluralisme".

Ahmed Brahim, 68 ans, a répété qu’il n’entendait pas faire de la figuration.

la suite après cette publicité

"Le seul candidat crédible"

Le chef d’Ettajid (3 sièges) se considère comme "le seul candidat crédible" à la présidentielle après la sortie de course des opposants Mustapha Ben Jaafar, chef du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL), et de Ahmed Nejib Chebbi, fondateur du Parti démocratique progressistes (PDP), pour non conformité à la loi.

"La loi a été faite pour exclure", a estimé M. Brahim, se disant "déterminé à être un candidat à part entière et non pas un pseudo candidat", a-t-il lancé en référence à deux autres postulants considérés comme alliés au pouvoir.

Les trois se présenteront face au président sortant Zine El Abidine Ben Ali, 73 ans, candidat à sa propre succession pour un cinquième quinquennat.

Seul le parti de M. Ben Ali a fait valider toutes ses listes pour les législatives et sera présent dans les 26 circonscriptions du pays, des dizaines de recours étant soumis au Conseil constitutionnel.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires