L’opposant Cellou Dalein Diallo évacué à Dakar

Cellou Dalein Diallo est arrivé jeudi à Dakar à bord d’un avion présidentiel sénégalais. L’opposant guinéen, sévèrement battu lors de la répression de la manifestation de lundi, pourrait ensuite se rendre en France.

Publié le 1 octobre 2009 Lecture : 2 minutes.

Un des leaders de l’opposition en Guinée, Cellou Dalein Diallo, blessé lundi par des militaires au cours de la sanglante répression d’une manifestation, est arrivé jeudi à la mi-journée à Dakar en provenance de Conakry, a-t-on appris auprès du protocole de l’aéroport.

Selon l’entourage de l’opposant, l’ex-Premier ministre devait ensuite se rendre en France.

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"Il est arrivé seul (. . . ) Il se repose, il marche et il a toujours son pansement sur la tête, il est venu par avion présidentiel (sénégalais)", a indiqué à l’AFP un membre du protocole à l’aéroport s’exprimant sous couvert de l’anonymat.

Départ vers la France ?

Le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et candidat à l’élection présidentielle prévue en janvier, "a été accueilli par des membres de la présidence (sénégalaise)", selon la même source.

"J’ai su qu’il devait partir pour Paris mais je n’ai pas eu de confirmation de la part de l’ambassade de France" à Dakar, qui n’a pas souhaité faire de commentaire jeudi à la mi-journée, a ajouté le membre du protocole.

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Selon son épouse Halimatou Diallo, le couple avait un vol réservé sur Air France mais n’a pas eu l’autorisation de quitter le territoire. Leurs passeports ont été bloqués à l’aéroport, d’après elle.

Cellou Dalein Diallo était soigné depuis lundi dans une clinique de Conakry après avoir été brutalisé par "des militaires".

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"J’ai failli perdre connaissance"

"Ils (les militaires, ndlr) m’ont pris, ils m’ont terrassé, ils m’ont donné des coups de pieds, ils m’ont cassé des côtes, ils m’ont donné des coups de crosse sur la tête, j’ai failli perdre connaissance", avait-il relaté.

Selon l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme, 157 personnes avaient été tuées et 1. 200 blessées, lundi, par les forces de sécurité, venues disperser un meeting pacifique de l’opposition. Le chiffre de "plus de 150 morts" a été confirmé mercredi par l’ONU.

Le bilan officiel donné jeudi est de "56 civils tués dont 12 portant des traces de balles".

Les manifestants dénonçaient "l’usurpation du pouvoir" par les militaires et la possible candidature à l’élection présidentielle du chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara.

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