L’AFD et le FIDA s’engagent pour sécuriser les investissements agricoles en Afrique subsaharienne
L’Agence française de développement vient d’accorder deux millions d’euros au financement de la plateforme pour la gestion des risques agricoles (Parm). Elle devrait bénéficier aux gouvernements et aux partenaires de huit pays d’Afrique subsaharienne.
La plateforme pour la gestion des risques agricoles (Parm), qui s’inscrit dans le cadre du plan du G20 de 2011 sur la volatilité des prix agricoles, a reçu un financement de deux millions d’euros de la part de l’Agence française de développement (AFD). La signature de la convention entre le gouvernement français, l’AFD et le Fonds international pour le développement agricole (Fida), l’agence de l’ONU basée à Rome qui supervisera la plateforme, a eu lieu le 08 octobre, en présence de Pascal Canfin, ministre français délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement.
Gestion des risques agricoles
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À terme, la plateforme bénéficiera d’un soutien financier total de 6 millions d’euros, dont une contribution de 3,25 millions d’euros de l’Union européenne, 650 000 dollars fournis par l’Italie, 300 000 dollars provenant du Fida et les 2 millions d’euros de l’AFD. Selon le communiqué diffusé par le Fida, « cette plateforme doit permettre aux gouvernements et aux partenaires privés de huit pays d’Afrique subsaharienne d’identifier, de coordonner et de mettre en œuvre des instruments de gestion des risques agricoles, au niveau sectoriel ou des filières ».
Aussi, ces actions s’appuieront sur le programme du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) pour l’intégration de la gestion des risques dans les politiques nationales d’investissement agricole. Les activités de la Parm devraient éventuellement s’étendre vers d’autres zones géographiques en fonction des financements mobilisés notamment « auprès d’autres bailleurs comme les pays du G20 et d’autres investisseurs du secteur privé », comme l’indique Fida dans son communiqué.
Émeutes de la faim
Depuis la flambée des prix des produits agricoles de base en 2008, la sécurité alimentaire est officiellement devenue prioritaire sur l’agenda de la communauté internationale. Pourtant, dans son rapport 2012 sur « l’état de l’insécurité alimentaire dans le monde », la FAO estime à 239 millions le nombre d’Africains sous-alimentés sur la période 2010-2012, soit 19 millions de plus que sur la période 2007-2009. L’Afrique subsaharienne concentre la quasi-totalité de ces personnes sous-alimentées, soit près de 234 millions d’Africains.
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