L’Amérique du Sud et l’Afrique pour un nouveau système financier international

Soixante pays africains et sud-américains se sont prononcés dimanche en faveur d’un nouveau système financier, fondé sur des institutions régionales et sur une logique de développement, au cours de leur deuxième sommet, dimanche au Venezuela.

Publié le 27 septembre 2009 Lecture : 2 minutes.

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Le projet de déclaration finale et le plan d’action adoptés dans l’île de Margarita (nord) couvrent plusieurs autres thèmes, comme la volonté de réaliser des projets énergétiques communs, la lutte contre le trafic de drogue qui affecte les deux régions ou encore le respect de la souveraineté des Etats.

"Nous devons bâtir un système financier international fondé sur une logique de développement et non sur sa logique perverse actuelle", a plaidé le président de l’Equateur, Rafael Correa, président en exercice de l’Unasur (Union des nations sud-américaines).

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"Nous devons négocier un accord monétaire régional et birégional pour coordonner nos politiques et éviter que la crise ne s’approfondisse dans nos pays", a-t-il ajouté lors de la deuxième journée des débats du sommet Amérique du Sud-Afrique (ASA) qui devaient s’achever dimanche à 14h00 (18h30 GMT).

Banque du Sud

Samedi, le président vénézuélien avait déjà proposé la création d’une banque birégionale pour financer les projets de coopération africano-sud-américains.

Sept pays sud-américains ont fait un premier pas indispensable pour la réalisation de ce projet, en signant samedi soir l’acte de naissance officiel de la Banque du Sud. Cet organisme destiné à financer des programmes de développement en Amérique du Sud était resté une coquille vide depuis l’annonce de son lancement fin 2007.

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"Nous devons chercher de nouveaux partenaires, de nouvelles relations. Le XXIe siècle peut être le siècle de l’Afrique et de l’Amérique latine. Il faudra que nous dépendions plus de nos décisions que d’hypothétiques aides extérieures", a argumenté le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.

Il a aussi appelé les deux régions à oeuvrer ensemble pour obtenir "l’ouverture des marchés agricoles européens aux pays africains" dans le cadre des négociations au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour conclure le cycle de Doha sur la libéralisation des échanges entamé en 2001.

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Pour assurer un meilleur suivi des projets lancés, les présidents se sont mis d’accord samedi sur la création d’un secrétariat de l’ASA, installé au Venezuela, et d’une réunion régulière d’un groupe limité de présidents.

Petrosur

M. Chavez, qui a déploré le bilan très faible du plan d’action adopté lors du premier sommet ASA fin 2006 à Abuja, a proposé de confier à ce groupe l’élaboration d’un ordre du jour pour la période 2010-2020.

En matière énergétique, le président du premier exportateur latino-américain de brut a notamment proposé de travailler sur la création d’une compagnie publique plurinationale, chargée d’alimenter en carburant les deux régions, qu’il a baptisée "Petrosur".

Il a également confirmé sa volonté de construire une raffinerie en Mauritanie et a lancé l’idée d’en bâtir une autre en Guinée équatoriale, pour vendre le pétrole à un meilleur prix.

Le prochain sommet ASA aura lieu en 2011 en Libye.

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