Au Rwanda, bousculade mortelle lors d’un meeting de Kagame
Une personne est morte et 37 autres ont été blessées lors d’une bousculade dimanche 23 juin dans le nord-ouest du Rwanda, lors d’un meeting du parti du président, à trois semaine de l’élection présidentielle.
« Une personne est morte et 37 autres ont été blessées dans une bousculade qui s’est produite lors des campagnes du RPF-Inkotanyi [le Front patriotique rwandais, parti du président Paul Kagame] à Rubavu dimanche », a rapporté l’agence rwandaise de radiodiffusion.
« Le ministère des Collectivités locales a demandé à ceux qui participent à la campagne de suivre les instructions et règles destinées à assurer la sûreté et la sécurité », a ajouté l’agence. La ville de Rubavu est proche de la frontière avec le Nord-Kivu en RDC.
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La veille, Paul Kagame avait tenu dans le district de Musenze (Nord-Ouest) un premier meeting dans un stade rempli de plusieurs milliers de sympathisants, pour l’ouverture officielle de la campagne. Devant la foule, pour la plupart amenée par bus, le président a défendu le bilan de la « démocratie » au Rwanda, semblant répondre à des critiques sur la répression de l’opposition.
Mêmes adversaires qu’en 2017
Neuf millions d’électeurs sont inscrits pour l’élection présidentielle, pour la première fois couplée avec des législatives. Homme fort du Rwanda depuis la fin du génocide des Tutsi en 1994, Paul Kagame avait été élu président par le Parlement après la démission de Pasteur Bizimungu en 2000. Il a ensuite été reconduit au suffrage universel en 2003, 2010 et 2017, réunissant à chaque fois plus de 90% des voix. Loué pour le rétablissement économique du Rwanda après le génocide, il est aussi critiqué pour son bilan en matière de répression politique.
Le 15 juillet, il sera opposé aux mêmes adversaires qu’en 2017 : le chef du Parti démocratique vert Frank Habineza et l’ancien journaliste Philippe Mpayimana. Il avait alors obtenu plus de 98,79% des voix, Philippe Mpayimana 0,73% et Frank Habineza 0,48%. Plusieurs figures de l’opposition (Victoire Ingabire, Bernard Ntaganda) n’ont pas eu la possibilité de se présenter, en raison de condamnations passées. La justice a rejeté leurs demandes de voir leurs droits civiques restaurés.
(avec AFP)
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