Plus de 1 300 morts pendant le hajj en Arabie saoudite

Le bilan des victimes a encore été revu à la hausse par les autorités saoudiennes. Qui indiquent que la plupart des victimes n’avaient pas d’autorisation pour ce grand pèlerinage de La Mecque, qui s’est tenu sous des chaleurs extrêmes.

Circumambulations de pèlerins à la Kaaba, dans la Grande Mosquée, à Le Mecque, en Arabie saoudite, le 11 juin 2024. © Rafiq Maqbool/AP/SIPA.

Circumambulations de pèlerins à la Kaaba, dans la Grande Mosquée, à Le Mecque, en Arabie saoudite, le 11 juin 2024. © Rafiq Maqbool/AP/SIPA.

Publié le 24 juin 2024 Lecture : 2 minutes.

Le bilan annoncé par l’Arabie saoudite est très lourd. « Malheureusement, le nombre de morts a atteint 1 301, dont 83 % n’étaient pas autorisés à accomplir le hajj, a rapporté l’agence de presse officielle saoudienne SPA. Ils avaient parcouru de longues distances sous le soleil, sans abri adéquat ni confort. »

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La semaine dernière, un décompte de l’AFP basé sur des déclarations officielles ou via des diplomates impliqués dans les recherches des victimes avait chiffré le nombre de victimes à près de 1 100. Des diplomates de pays arabes avaient précisé que 658 étaient des Égyptiens, dont 630 dépourvus d’autorisation officielle pour le pèlerinage. Un grand nombre de décès est dû à la chaleur.

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« L’État n’a pas failli »

Le hajj s’est tenu du 14 au 19 juin dans l’ouest du royaume. Jusqu’à dimanche, Ryad n’avait pas commenté publiquement les décès ni fourni de bilan. Vendredi, un haut responsable saoudien avait avancé auprès de l’AFP un bilan partiel de 577 morts lors des deux jours les plus intenses du hajj : le 15 juin, lorsque les pèlerins se rassemblent pendant des heures sur le mont Arafat, et le 16 juin, lorsqu’ils participent au rituel de la « lapidation du diable » à Mina. Ce responsable a défendu la réaction des autorités : « L’État n’a pas failli, mais il y a eu une erreur d’appréciation de la part de personnes qui n’ont pas mesuré les risques ».

Le ministre saoudien de la Santé, Fahd Al-Jalajel, a qualifié dimanche de « réussite » la gestion du grand pèlerinage musulman, selon SPA. Il a déclaré que le système de santé avait « fourni plus de 465 000 services de traitement spécialisés, dont 141 000 services à ceux qui n’ont pas obtenu l’autorisation officielle d’effectuer le hajj », selon la même source.

51,8 degrés

Le hajj est l’un des cinq piliers de l’islam que tout musulman qui en a les moyens doit effectuer au moins une fois dans sa vie, à une période déterminée par le calendrier musulman, basé sur les cycles lunaires. Selon les autorités, 1,8 millions de pèlerins y ont participé cette année, la plupart venus de l’étranger.

Les rituels se sont déroulés encore une fois cette année sous des températures très élevées, qui ont atteint 51,8 degrés à la Grande Mosquée de La Mecque, la ville la plus sainte de l’islam dans l’ouest de l’Arabie saoudite. Chaque année, des dizaines de milliers de fidèles tentent de participer au pèlerinage sans avoir les permis nécessaires, payants et octroyés selon des quotas, qui donnent accès notamment aux installations climatisées.

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(avec AFP)

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