Les pays africains ont levé 8,1 milliards de dollars sur les marchés internationaux en 2013

En 2013, les pays africains ont levé 8,1 milliards de dollars en obligations souveraines sur les marchés internationaux, soit plus que le précédent record de 7,2 milliards de dollars atteint en 2010.

Selon l’agence Moody’s, l’intérêt des investisseurs pour l’Afrique devrait rester soutenu. © AFP

Selon l’agence Moody’s, l’intérêt des investisseurs pour l’Afrique devrait rester soutenu. © AFP

Publié le 8 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

Selon l’agence de notation Moody’s, les pays du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne ont levé 8,1 milliards de dollars en obligations souveraines en 2013 sur les marchés financiers internationaux, soit plus que le précédent record de 7,2 milliards de dollars atteint pour l’ensemble de l’année 2010 et bien plus que les 1,2 milliard de dollars récoltés il y a dix ans.

Débutants

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Pour 2013, la répartition des emprunts internationaux – ou eurobonds – réalisés par les États africains est la suivante : l’Égypte arrive en tête avec 3,7 milliards de dollars, suivie par l’Afrique du Sud avec 2 milliards de dollars, puis le Nigeria et le Ghana qui ont levé 1 milliard de dollars chacun. Enfin le Rwanda qui clôt la marche avec 400 millions de dollars collectés pour son premier eurobond, en avril 2013.

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Selon les analystes de Moody’s, le Sénégal devrait procéder à une émission obligataire avant la fin 2013. L’agence de notation prévoit également que six pays africains feront leurs débuts sur les marchés internationaux de capitaux au cours des prochaines années : l’Angola, le Cameroun, le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda et le Mozambique.

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Recours limité mais risqué

Dans son rapport, Moody’s note que l’accès des États africains aux marchés obligataires internationaux reste un phénomène récent et demeure très limité. En effet, jusqu’à présent, seuls 14 des 54 pays d’Afrique ont émis des obligations souveraines sur les marchés internationaux. Plus encore, la taille du marché obligataire international en Afrique reste faible : le stock total des obligations en devises étrangères des gouvernements et entreprises africains représente 3,7% du PIB du continent, contre 5,1% en Asie et 11,3% en Amérique latine.

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Pourtant le recours des États africains aux marchés financiers internationaux n’est pas sans risques. En juillet 2013, le prix Nobel d’économie américain Joseph Stiglitz détectait des « signes d’une exubérance irrationnelle, ou encore d’une attente de sauvetage de la part des marchés » dans le fait, par exemple que la Zambie puisse « bénéficier d’un taux inférieur au rendement de l’émission d’obligations espagnoles, alors même que la notation du crédit espagnol est quatre fois plus favorable. »

Selon lui, si les cours de certaines matières premières comme le pétrole ou le cuivre s’effondraient, des pays comme l’Angola, le Gabon, le Congo et la Zambie auraient des difficultés à honorer leurs emprunts souverains.

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