Transfert d’argent : les postes africaines veulent réduire les coûts

PlaNet Finance envisage d’accompagner les entreprises postales de quatre pays d’Afrique centrale et de l’Ouest pour réduire le coût des opérations de transfert d’argent. Objectif : une baisse de 25 à 30%.

Les envois d’argent, essentiellement réalisés par la diaspora, couvrent 30 à 35% du chiffre d’affaires annuel de La Poste du Mali. DR

Les envois d’argent, essentiellement réalisés par la diaspora, couvrent 30 à 35% du chiffre d’affaires annuel de La Poste du Mali. DR

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Publié le 8 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

L’ONG française PlaNet Finance souhaite améliorer les transferts d’argent postaux, qui représentent une part non négligeable des revenus des entreprises postales d’Afrique centrale et de l’Ouest. Les envois d’argent, essentiellement réalisés par la diaspora, couvrent 30 à 35% du chiffre d’affaires annuel de La Poste du Mali, selon Wandé Diakité, son président directeur général. En revanche, ils représentent 10% des revenus annuels de la Cameroon Postal Services (Campost). « Les transferts domestiques représentent 75% de cette activité à travers un réseau de 236 bureaux de poste, dont 90% des unités se trouvent en zone rurale », explique Hervé Béril, son directeur général.

Bien que marginaux, les transferts internationaux s’effectuent par mandat express international (MEI), mis au point par l’Union postale universelle et concernent principalement la France et le Gabon. Mais le management de l’entreprise postale envisage de développer ce service en direction d’autres pays africains, avec le Nigeria en ligne de mire.

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Marge de développement considérable

À l’échelle du continent, les services financiers couvrent 18,7% de l’ensemble des services offerts par les entreprises postales, contre 60% en Asie Pacifique et 37% dans les pays développés. La marge de développement est donc considérable. D’après les études disponibles, les transferts d’argent constituent 0,5% du PIB dans ces deux zones et à peine 10% de cette manne est captée par les opérateurs privés, rappelle Adrien Champey, le directeur du développement et du réseau international de PlaNet Finance. C’est la raison pour laquelle cette ONG envisage d’améliorer les transferts de fonds postaux des migrants en Afrique. Cette initiative pilote, lancée le 2 octobre à Yaoundé et financée par l’Union européenne, concerne les postes du Cameroun, du Mali, du Burkina Faso et de Côte d’Ivoire. « L’objectif est de baisser le coût des opérations de 25 à 30% en trois années », précise Adrien Champey.

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La transformation de cette manne constitue le principal défi pour les dirigeants postaux. « Les transferts doivent servir à dynamiser l’économie. C’est pour cela que nous essayons de mettre en place des produits d’épargne retraite, d’épargne études ou d’assurance pour mieux canaliser ces flux qui ne doivent pas seulement servir à combler les besoins immédiats », observe Hervé Béril. Ainsi La Poste du Mali vient de se lancer dans la microassurance « pour apporter plus de valeur ajoutée à [ses] services », d’après Wandé Diakité.

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