Climat: une conférence de l’ONU pour changer la donne

Les dirigeants du monde se rencontrent, sous l’égide des Nations-Unies, pour donner un nouveau départ aux négociations internationales sur le bouleversement climatique. Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations-Unies, en appelle à une prise de conscience « au-delà des frontières ».

Publié le 22 septembre 2009 Lecture : 2 minutes.

Une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement sont réunis mardi à l’ONU pour tenter de redonner un élan aux négociations internationales sur le changement climatique qui paraissent dans l’impasse. A moins de trois mois de la conférence de Copenhague pour conclure un accord sur une réduction contraignante des gaz à effet de serre devant succéder au protocole de Kyoto en 2013, plusieurs responsables ne dissimulent pas leur pessimisme en raison de la division persistante entre pays industrialisés et en développement sur les moyens de combattre le réchauffement.

Inquiet de la tournure des négociations, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a pris l’initiative de ce sommet qui s’ouvre à 13H00 GMT. "Je les presse de parler et d’agir en dirigeants mondiaux, au-delà de leurs frontières nationales", avait il lancé en fin de semaine dernière.

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"C’est l’occasion pour les responsables de la planète de montrer qu’ils sont sérieux quant au changement climatique", a lancé lundi devant quelques journalistes Yvo de Boer, le responsable de la convention de l’ONU sur le climat.

Obama sur le front

Après le sommet de l’ONU, les leaders des pays industrialisés et des grandes économies émergeantes se retrouveront les 24 et 25 à Pittsburgh au G20, où les ministres des Finances doivent notamment présenter des propositions sur le financement des aides aux pays en développement pour combattre le réchauffement climatique.

Le discours du président Barack Obama est particulièrement attendu alors que le Sénat américain traîne des pieds pour adopter après la Chambre des représentants en juillet, un projet de loi sur le climat et l’énergie, ce qui rend furieux les Européens qui accusent Washington de ne pas respecter ses engagements internationaux.

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Nombre de démocrates modérés et l’opposition républicaine au Sénat sont hostiles à la création d’un marché d’émissions de CO2 dit "cap and trade" sans que les grands pays émergents comme la Chine et l’Inde en fassent autant, estimant que les industries et les ménages américains seraient pénalisés.

La Chine devrait réduire ses émissions de gaz à effets de serre

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Or ces pays n’ont pas jusqu’à présent accepté de mettre en place un tel système. L’Inde a ainsi annoncé le 17 septembre qu’elle appliquerait ses propres objectifs de réduction des émissions de CO2 et résisterait aux demandes contraignantes venant de l’extérieur.

Il y a peut-être un espoir sur ce front. Selon Yvo de Boer, le président chinois Hu Jintao devrait annoncer mardi au sommet de l’ONU des mesures ambitieuses visant à réduire les émissions de gaz à effets de serre de son pays. La Chine a récemment surpassé les Etats-Unis comme le plus grand émetteur de gaz à effet de serre de la planète.

Ces deux pays comptent ensemble pour plus de 40% des émissions carboniques du globe.

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