Unesco : Ferrero-Waldner jette l’éponge

L’Autrichienne Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne aux Relations extérieures, a « décidé de retirer sa candidature » pour l’élection au poste de directeur général de l’Unesco, dont un quatrième tour doit avoir lieu lundi, selon un communiqué reçu dimanche.

Publié le 21 septembre 2009 Lecture : 2 minutes.

"Les conditions ne lui paraissent pas réunies (…) pour qu’elle maintienne sa candidature", indique ce communiqué de l’ambassade d’Autriche, ajoutant qu’elle se retirait donc "dans l’intérêt supérieur de l’Organisation et de l’unité européenne".

La candidate autrichienne Benita Ferrero-Waldner était arrivée en troisième position (avec 11 voix) samedi lors du troisième tour de scrutin, derrière le candidat égyptien Farouk Hosni (25 voix), qui se trouve au centre d’une polémique après des propos jugés antisémites, et la Bulgare Irina Bokova (13 suffrages), selon des sources diplomatiques.

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Une nouvelle chance pour Baki ?

L’Equatorienne Ivonne Baki était arrivée quatrième, avec 9 voix selon ces sources; elle pourrait désormais détenir la clé du scrutin qui s’annonce très serré même si le candidat égyptien fait encore figure de favori.

Aucun candidat n’ayant jusque là obtenu la majorité requise des suffrages exprimés par les 58 membres du Conseil exécutif, l’instance dirigeante de l’organisation, un quatrième tour doit avoir lieu lundi pour désigner un successeur au Japonais Koïchiro Matsuura.

Mme Ferrero-Waldner, 61 ans, appelle "au plein respect des valeurs morales et des idéaux de l’Unesco qui sont l’enjeu véritable de cette élection".

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Sa candidature présentée in extremis en mai, avait été interprétée comme une initiative concertée pour faire échec au candidat égyptien.

Hosni contesté

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D’intenses transactions avaient eu lieu ces derniers jours entre les délégations européennes afin de tenter d’aboutir à une candidature unique pour contrer le ministre égyptien de la Culture.

La perspective de voir Farouk Hosni à la tête de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, est dénoncée depuis des semaines par des organisations juives et des intellectuels qui l’accusent de prises de positions antisémites et anti-israéliennes, ainsi que d’appartenir depuis plus de vingt ans à un régime pratiquant la censure.

M. Hosni s’était déclaré en mai 2008 prêt à "brûler" tout livre israélien qu’il trouverait en Egypte. Il avait affirmé par la suite que ces propos avaient été sortis de leur contexte.

Si aucun candidat n’était désigné lundi, un cinquième et dernier tour de scrutin serait organisé mardi, lors duquel cette fois seuls les deux candidats en tête seraient dans la course.

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