Béchir appelle la rébellion à déposer les armes
Le président soudanais veut profiter du prochain sommet de Doha pour conclure un accord avec la rébellion darfourie de l’Armée de libération du Soudan emmenée par Abdelwahid Mohammed Nou. Prélude nécessaire à toute discussion: déposer les armes, une demande qu’il a formulée à l’occasion de la fin du ramadan.
Publié le 20 septembre 2009 Lecture : 1 minute.
Le président soudanais Omar el-Béchir a demandé dimanche à la rébellion du Darfour de déposer les armes et de s’engager dans les pourparlers de paix à la suite d’affrontements récents entre l’armée et un important mouvement rebelle.
"Les gens au Darfour qui détiennent encore des armes pour lutter contre le gouvernement devraient abandonner ces armes, ne pas commettre d’agression et travailler avec nous afin de faire du prochain round de pourparlers à Doha la dernière étape sur le chemin de la souffrance subie par notre peuple", a dit Omar el-Béchir dans une déclaration pour la fête du Fitr, marquant la fin du ramadan.
La reprise des pourparlers de Doha est prévue pour le mois d’octobre, selon des sources proche du dossier.
"La guerre au Darfour diminue (d’intensité) et est presque terminée", a souligné le président soudanais, sous le coup d’un mandat de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et contre l’humanité, dans une déclaration publiée par l’agence officielle Suna.
Combats à Korma
La faction rebelle de l’Armée de libération du Soudan dirigée par Abdelwahid Mohammed Nour (SLA-Abdelwahid) a accusé vendredi les forces armées d’avoir mené des attaques contre ses positions à Korma (ouest), une zone fertile au coeur du Darfour.
L’armée soudanaise a confirmé dimanche qu’une opération avait eu lieu jeudi à Korma contre des éléments du SLA-Abdelwahid, afin de "sécuriser la région à l’est du Jabal Marra et permettre le retour dans leurs villages des personnes déplacées" par le conflit au Darfour, selon un communiqué officiel.
D’après des sources locales, les combats ont fait une dizaine de morts et plusieurs blessés mais la mission de paix ONU-Union africaine au Darfour (Minuad) n’a pas pu confirmer ce bilan.
"Nous sommes préoccupés par l’impact de ces accrochages sur la population civile", a déclaré Noureddine Mezni, porte-parole de la Minuad, précisant que les casques bleus n’avaient pas eu accès à la zone de combats.
