Au moins huit Subsahariens meurent dans un naufrage

Au moins sept femmes, dont une enceinte, et un homme d’origine subsaharienne sont décédés dans le naufrage d’une embarcation clandestine qui se dirigeait vers les côtes espagnoles. Le bilan pourrait être bien plus lourd.

Publié le 19 septembre 2009 Lecture : 2 minutes.

Au moins huit immigrants africains sont morts dans le naufrage samedi matin au large du Maroc d’une embarcation dans laquelle se trouvaient une quarantaine de clandestins, à proximité de l’île de Perejil, à quelques kilomètres de l’enclave espagnole de Ceuta.

Selon un bilan encore provisoire des autorités espagnoles, sept femmes et un homme d’origine subsaharienne, sont décédés dans le naufrage d’une embarcation clandestine qui se dirigeait vers les côtes espagnoles.

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Les corps des naufragés ont été remis samedi après-midi à la morgue de Tanger (nord du Maroc), a indiqué une source sécuritaire marocaine, indiquant qu’il s’agissait de "sept femmes, dont une enceinte, et un homme, tous d’origine subsaharienne".

4 rescapés hospitalisés

Onze personnes, sept hommes et quatre femmes, ont pu être secourues et ont été remises par la garde civile espagnole aux autorités marocaines qui les ont tous transférés à Tanger, selon cette source. Quatre des rescapés, très affaiblis, ont été hospitalisés à leur arrivée à Tanger.

Le bilan définitif du naufrage pourrait être beaucoup plus lourd. Selon une source sécuritaire marocaine, qui chiffre "de 20 à 30 personnes" le nombre de survivants, 42 clandestins se trouvaient dans cette embarcation.

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La gendarmerie marocaine a indiqué que le naufrage avait eu lieu vers 05H00 du matin (03H00 GMT). L’embarcation était un zodiac qui aurait pris son départ à destination de l’Espagne à proximité de Benyounech, village marocain entouré d’une forêt dense, qui surplomble l’île de Perejil.

Un important dispositif de recherche a été mis en place dès l’alerte lancée par les clandestins eux-mêmes. Un avion et un hélicoptère espagnols continuaient de survoler la zone pour tenter de retrouver d’autres survivants.

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Les départs clandestins d’Africains subsahariens vers les enclaves espagnoles de Melilla et Ceuta, portes d’entrée dans l’Union européenne, avaient déclenché une crise grave fin août 2006 entre l’Espagne et le Maroc qui avaient décidé alors d’amplifier leur coopération pour leur contrôle.

Le drame de Ceuta et Melilla

Fin 2005, des milliers de clandestins s’étaient rué à l’assaut des grillages-frontière de Ceuta et Melilla sur des échelles en bois, dernier obstacle après une longue et souvent mortelle traversée du Sahara.

Quatorze immigrants étaient décédés en tentant de passer la frontière, dont certains tués par balles par les forces de sécurité.

Ces tentatives ont drastiquement diminué depuis en raison du renforcement de la surveillance côté marocain, qui a fortement contribué à dévier le flux des clandestins africains vers l’archipel espagnol des Canaries.

En Espagne, les étrangers représentaient début 2009 12% de la population espagnole contre 11,3% en 2008, selon les derniers chiffres officiels.

La hausse du nombre d’étrangers a été moins importante que celle des années précédentes, alors que l’Espagne est brutalement frappée par la crise, avec une économie en récession et un taux de chômage de plus de 17% touchant particulièrement les immigrés. 

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