Tentative d’enlèvement contre le DG de Total Guinée ?
Des militaires guinéens se sont rendus mercredi dans les locaux de Total, arguant que le directeur général de la société française était « convoqué »… La junte a fermement condamné ces agissements et promet des sanctions.
La junte au pouvoir en Guinée a annoncé mercredi soir que les militaires qui avaient surgi dans la journée au siège de Total-Guinée à Conakry, et y avaient affirmé que le directeur général était convoqué, seraient "radiés de l’armée" et "poursuivis en justice".
"Les militaires qui se sont rendus au siège de Total-Guinée seront radiés des effectifs de l’armée et poursuivis en justice", a annoncé le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD -junte) dans un communiqué lu à la radio et à la télévision d’Etat.
Il n’a pas précisé si ces militaires avaient été arrêtés.
Militaires menaçants
Une source proche de la société Total avait affirmé mercredi à l’AFP que des militaires s’étaient présentés au siège de Total-Guinée, vraisemblablement avec l’intention d’enlever le directeur général de la société, le Français Philippe Chauvin.
Ces soldats avaient demandé à voir ce dirigeant, assurant qu’il était convoqué, s’étaient montrés menaçants avec des employés, puis, ne parvenant pas à leurs fins, avaient pris la fuite, selon la même source.
Samedi, un cambiste guinéen avait été enlevé à la sortie d’une mosquée du centre de Conakry par des hommes vêtus d’uniformes de l’armée. Détenu pendant trois jours, il avait été libéré contre le versement d’une rançon de 100.000 dollars, selon ses proches.
Forces du désordre
Dans son texte, la junte, dirigée depuis huit mois par le capitaine Moussa Dadis Camara, constate que des militaires et des hommes en uniformes se rendent régulièrement coupables d’"actes répréhensibles, au préjudice de citoyens et opérateurs économiques nationaux et étrangers".
"Malgré les efforts du CNDD et du gouvernement pour éradiquer l’insécurité dans le pays, des individus mal intentionnés continuent de commettre des actes sur de paisibles citoyens", poursuit-elle.
La junte conseille à tous les citoyens de "ne répondre à aucune convocation qui ne soit officielle et demande la collaboration de la population afin de mettre hors d’état de nuire ces personnes incontrôlées".
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Au Mali, le Premier ministre Choguel Maïga limogé après ses propos critiques contr...
- CAF : entre Patrice Motsepe et New World TV, un bras de fer à plusieurs millions d...
- Lutte antiterroriste en Côte d’Ivoire : avec qui Alassane Ouattara a-t-il passé de...
- Au Nigeria, la famille du tycoon Mohammed Indimi se déchire pour quelques centaine...
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?