Quatre condamnations au procès des émeutes à Port-Gentil

Le tribunal de Port-Gentil a relaxé jeudi 42 des 46 prévenus jugés pour évasion, pillage ou destruction lors des émeutes post-électorales qui ont secoué la capitale pétrolière du Gabon du 3 au 6 septembre.

Publié le 17 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

Trois prévenus "ayant déjà eu affaire à la justice", ont été condamnés à des peines allant de 5 ans à 6 mois de prison, pour "évasion" de la prison de Port-Gentil et "destruction", a précisé à l’AFP le procureur de la République André-Patrick Roponat.

Un prévenu étranger, poursuivi pour pillage, a écopé de 6 mois de prison, dont un avec sursis, mais seulement pour défaut de carte de séjour.

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Les autres prévenus jugés pour évasion ont été relaxés car "ils sont sortis de la prison à la suite de l’ouverture des portes par des manifestants. Le directeur a même demandé aux prisonniers de rentrer chez eux pour des raisons de sécurité", a déclaré à l’AFP Me Jean-Rémy Bapsantsa, l’un des avocats de la défense.

311 interpellations

Concernant les accusations de destruction ou pillage, "il y avait absence de preuves formelles, matérielles. Les procès verbaux d’auditions étaient lapidaires, laconiques", a-t-il ajouté.

Les poursuites ont par ailleurs été abandonnées contre une vingtaine d’autres personnes.

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Un total de 311 personnes ont été interpellées lors des émeutes à Port-Gentil, où un couvre-feu est en vigueur du soir à l’aube depuis le 3 septembre.

Election contestée, détenus libérés

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Les troubles, qui ont fait trois morts selon les autorités, au moins 15 d’après l’opposition, ont éclaté après l’annonce de l’élection d’Ali Bongo à l’issue du scrutin présidentielle du 30 août.

Ali Bongo, fils du défunt président Omar Bongo, a été élu avec 41,73% des voix, devant l’ex-ministre de l’Intérieur André Mba Obame (25,88%) et l’opposant Pierre Mamboundou (25,22%), qui revendiquent tous deux la victoire.

Port-Gentil est l’un des fiefs de M. Mamboundou, où il est arrivé en tête.

Le premier jour des émeutes, ses partisans avaient forcé la porte de la prison de la ville et libéré des détenus.

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