La France s’oppose toujours à une candidature de Dadis

La France a affirmé cette semaine à Paris à une délégation de la junte au pouvoir en Guinée que Dadis Camara, président autoproclamé, ne devait pas se présenter aux élections prévues début 2010, a rapporté mercredi le ministère français des Affaires étrangères.

Publié le 16 septembre 2009 Lecture : 2 minutes.

Cette délégation, dirigée par le ministre chargé de la Construction, de l’aménagement du territoire et du patrimoine bâti, Boubacar Barry, a été reçue par des conseillers du président français Nicolas Sarkozy et du chef de la diplomatie française Bernard Kouchner et mercredi après-midi par le secrétaire d’Etat à la Coopération, Alain Joyandet.

"Au cours de ces entretiens, la position de la France et de la communauté internationale a été réaffirmée", à savoir la tenue d’élections comme prévu début janvier et le fait que "Dadis Camara doit tenir l’engagement qu’il a pris de ne pas être candidat à la présidentielle", a précisé le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valéro.

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Contestation anti-Dadis

Lors de l’entretien avec Alain Joyandet, le ministre a exigé que les demandes de la France et du groupe de contact sur la Guinée – coprésidé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) et l’Union africaine (UA) – soient satisfaites, selon son entourage.

Ce groupe a récemment déploré des "entraves à la liberté d’expression des citoyens, des médias et des partis" et réclamé aussi que Dadis Camara ne se présente pas à la présidentielle.

Les premier et deuxième tours de la présidentielle sont programmés en Guinée pour les 31 janvier et 14 février, tandis que des législatives se tiendront le 26 mars.

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"Faire cesser les arrestations arbitraires"

Les responsables français ont aussi dit à la junte qu’elle devait "faire cesser les arrestations arbitraires et garantir l’exercice de toutes les libertés fondamentales", a poursuivi Bernard Valéro, sans autre précision.

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Outre le ministre Barry, la délégation guinéenne, arrivée le week-end dernier, comprend le ministre de la Défense, le général Sékouba Konaté. Ce dernier n’était toutefois pas présent à l’entretien avec Alain Joyandet.

Le capitaine Moussa Dadis Camara, à la tête de la Guinée depuis un putsch en décembre 2008, avait promis au début de l’année de restituer le pouvoir aux civils. Il a cependant confié récemment à des diplomates qu’il se présenterait en janvier à la présidentielle, selon des sources diplomatiques.

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