Les « regrets » de Brice Hortefeux après des propos jugés racistes

Le ministre français de l’Intérieur a présenté ses « regrets » après la polémique provoquée par des propos qu’il a tenus – des propos jugés racistes. Brice Hortefeux a cependant déploré « une polémique inutile et injuste ».

Publié le 15 septembre 2009 Lecture : 2 minutes.

Le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux a exprimé lundi soir devant les responsables du Conseil français du culte musulman (CFCM) ses "regrets" face à "une polémique inutile et injuste" concernant la controverse sur ses propos tenus au campus de l’UMP à Seignosse (Landes).

"Je suis ému de penser que, du fait d’un certain tohu-bohu médiatique, et d’une interprétation totalement inexacte, des personnes ont pu être blessées dans leur être et leurs convictions", a déclaré le ministre lors du dîner de rupture du jeûne du ramadan organisé par le CFCM, instance représentative de l’islam de France, au Pavillon Dauphine (Paris-XVIe arrondissement).

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"Je veux donc vous dire mes regrets", a ajouté le ministre.

"Polémique inutile et injuste"

"Au-delà d’une polémique inutile et injuste, j’exprime mon respect pour tous les Français, celles et ceux qui vivent sur notre sol, quelles que soient leur religion, leurs convictions", a-t-il poursuivi.

Selon lui, la République "doit être plus que jamais une école de tolérance et de dignité". "C’est un combat de tous les jours, et j’y veillerai", a-t-il dit.

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A la fin de son intervention, il a insisté sur le fait qu’il "refuse et récuse les procès d’intention et les postures".

Brice Hortefeux fait depuis plusieurs jours l’objet d’une polémique après la diffusion sur internet d’une vidéo tournée au campus de l’UMP, qui le montre posant avec un militant, né de père algérien, et où il déclare: "il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes".

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L’opposition a aussitôt dénoncé un dérapage raciste, certains réclamant la démission du ministre.

"Pour qu’il y ait excuse, il faudrait qu’il y ait culpabilité"

Le recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a assuré samedi que le ministre n’avait "eu que des paroles de respect et d’aménité pour toute la communauté musulmane de France dans (ses) contacts avec lui".

Le ministre de l’Intérieur avait exclu samedi de présenter des excuses, jugeant dans une interview à Libération que "pour qu’il y ait excuse, il faudrait qu’il y ait culpabilité ou faute".

En marge du dîner du CFCM, la secrétaire d’Etat à la Ville Fadela Amara a estimé que M. Hortefeux avait "fait un geste fort" en "présentant non pas des excuses, mais en émettant des regrets sur quelque chose qui a visiblement heurté une partie de la communauté musulmane".

Le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, a assuré avoir toujours trouvé auprès de M. Hortefeux "écoute, attention et volontarisme". Le ministre est pour la communauté musulmane "un interlocuteur respecteux", a-t-il insisté.

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