14 morts et 550 arrestations lors des manifestations à Kampala
La police ougandaise annonce que 14 personnes sont mortes à Kampala dans les affrontements entre forces de l’ordre et partisans d’un souverain traditionnel. Plus de 550 personnes ont par ailleurs été arrêtées.
Au moins quatorze personnes ont été tuées et plus de 550 émeutiers interpellés au cours des manifestations violentes qui ont secoué ces trois derniers jours Kampala, a annoncé dimanche la police ougandaise.
"Selon nos informations, 14 personnes ont été tuées pendant les manifestations, et plus de 80 blessés, dont une douzaine d’officiers de police", a déclaré à l’AFP la porte-parole de la police, Judith Nabakoba.
Un précédent bilan de source hospitalière faisait état de onze tués, et la police avait évoqué cinq morts et 65 arrestations. "Plus de 550 personnes ont été arrêtées. Nous avons interpellé ceux qui étaient directement impliqués dans les émeutes ou les meneurs", a affirmé Mme Nabakoba.
Défendre le roi des Bagandas
"Les enquêtes sont en cours dans les différentes stations de police où les suspects sont actuellement détenus", au Commissariat central de Jinja Road, à Wandegeya, et dans le vieux Kampala, a-t-elle précisé, assurant que "leurs proches ont pu venir les rencontrer".
Les manifestants étaient des partisans du Kabaka (roi) Ronald Muwenda Mutebi II, souverain traditionnel des Baganda, l’une des principales tribus ougandaises, implantée dans le sud du pays et majoritaire dans la capitale.
Ils protestent contre les difficultés rencontrées par l’entourage du Kabaka pour organiser un déplacement samedi dans un district au nord-est de Kampala, visite à laquelle s’opposent les membres d’une petite tribu rivale, les Banyala.
Les sujets du Kabaka accusent le gouvernement d’avoir pris partie en faveur des Banyala pour empêcher la visite royale.
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