RDC : trois journalistes menacées d’une « balle dans la tête »
Trois femmes journalistes dans des radios de Bukavu ont été menacées de mort par SMS. Reporters sans frontière (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) demandent aux autorités locales une « enquête sérieuse ».
Publié le 12 septembre 2009 Lecture : 1 minute.
Reporters sans frontière (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) ont dénoncé samedi des menaces de mort contre trois journalistes à Bukavu, dans l’est de la République démocratique du Congo, appelant à "une enquête sérieuse".
Kadi Adzuba et Delphine Namuto, correspondantes de Radio Okapi, parrainée par l’ONU, et Jolly Kamuntu, reporter à radio Maendeleo, ont été visées par un texto cette semaine, affirment RSF et le CPJ dans deux communiqués distincts transmis à l’AFP.
Ecrit en swahili, une des langues les plus parlées en RDC, le message a été envoyé aux trois journalistes à partir d’un même numéro de téléphone.
"Une balle dans la tête"
"Vous avez pris la mauvaise habitude de vous immiscer dans ce qui ne vous regarde pas (. . . ), maintenant certains d’entre vous vont mourir pour que vous la ‘boucliez’. Nous venons d’avoir l’autorisation de commencer par Kadi, puis Kamuntu puis Namuto: une balle dans la tête", ainsi était libellé le message, d’après RSF et le CPJ.
Ces menaces surviennent après l’assassinat à l’arme blanche le 23 août de Bruno Koko Chirambiza, jeune présentateur de journal dans une radio privée de Bukavu. Il était le troisième journaliste tué en moins de deux ans dans la même ville. Les meurtriers n’ont jamais été retrouvés.
Le CPJ et RSF demandent aux autorités locales une "enquête sérieuse" à la suite des dernières menaces.
Bukavu, capitale de la Province du Sud-Kivu à la frontière avec le Rwanda et le Burundi, est l’une des régions les plus instables de la RDC.
