Péan confirme « la culture du mensonge » chez les Tutsis
Accusé par SOS Racisme d’incitation à la haine raciale, notamment pour avoir mis en avant la « culture du mensonge » du peuple tutsi, Pierre Péan a maintenu mercredi devant les magistrats de la cour d’appel de Paris les thèses soutenues dans son ouvrage sur le génocide rwandais.
Au coeur du procès: l’ouvrage "Noires fureurs, blancs menteurs", publié chez Fayard en novembre 2005 et consacré au génocide rwandais, qui en 1994 a fait selon l’ONU 800. 000 morts, essentiellement parmi la minorité tutsie.
Scandalisée par quatre pages du livre où l’écrivain affirme que les Tutsis recourent systématiquement au "mensonge" et à la "dissimulation", l’association SOS Racisme avait porté plainte en octobre 2006 pour diffamation et incitation à la haine raciale.
Mais le 7 novembre 2008, Pierre Péan et son éditeur Claude Durand avaient été relaxés par le tribunal correctionnel de Paris.
"Aucune exhortation à la haine ou à la violence"
Les juges avaient souligné "que si l’auteur attribue principalement aux Tutsis ce particularisme culturel, il le prête également aux Hutus et plus généralement aux Rwandais", "sans jamais nier la réalité du génocide".
En outre, avaient-ils continué, "même si la formulation qu’il emploie peut légitimement heurter ceux qu’il vise", les développements de l’auteur "ne contiennent néanmoins aucun appel ni aucune exhortation à la discrimination, à la haine ou à la violence susceptible de provoquer chez le lecteur un rejet ou une réaction à l’encontre des Tutsis".
Le procès doit s’achever jeudi soir et la décision être mise en délibéré.
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