Le gouvernement confirme son bilan des morts de Port-Gentil

La ministre de la Communication a réaffirmé mercredi que les violences post-électorales à Port-Gentil avaient fait 3 morts. Un député de l’opposition avait auparavant annoncé un bilan d’au moins 15 personnes tuées.

Publié le 9 septembre 2009 Lecture : 2 minutes.

La ministre de la Communication gabonaise Laure Olga Gondjout a confirmé mercredi le bilan officiel de trois morts lors des violences post-électorales à Port-Gentil (ouest) et demandé à l’opposition, qui avance le chiffre de 15 morts, d’apporter "des preuves".

"Je me bornerai à reprendre les indications données par le ministre de l’Intérieur. C’est un bilan de source hospitalière. Il s’agit bien de trois morts. Ce ne sont pas des morts dus à des échanges avec des forces de sécurité", a affirmé Mme Gondjout lors d’une conférence de presse.

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Plus tôt dans la matinée, Pierre-André Kombila, médecin de formation, député et figure de l’opposition, a fait état à l’AFP d’"au moins 15 morts", faisant état de la présence de "15 corps" à la morgue de l’hôpital de Ntchengue, au sud de la cité pétrolière. M. Kombila estime qu’il pourrait y avoir eu "plusieurs dizaines de morts".

Demande de preuves

"Si la personnalité dont vous parlez, parle de 15 morts, il faudrait quand même qu’il étaye ce bilan de preuves et qu’il présente ces corps", a répondu la ministre.

"A ce niveau de responsabilité, il ne faut pas tenir de tels propos simplement pour envenimer la situation. Ce débat est terminé, on a tourné la page. Il y a maintenant un président élu", a déclaré la ministre.

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Cette haute responsable a aussi balayé la rumeur de corps jetés en mer par des hélicoptères de l’armée, évoquée par M. Kombila. "Qu’est-ce qu’il attend pour saisir la justice? De quel hélicoptère (s’agit-il) ? Qu’il apporte plus de preuves à ces déclarations", a-t-elle dit.

"Pas de gêne" quant à une éventuelle enquête internationale

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La ministre a affirmé qu’il n’y avait "pas de gêne" quant à une éventuelle enquête internationale, réclamée par l’opposition.

Les troubles entre le 3 et 6 septembre ont fait trois morts selon le gouvernement et au moins six selon un décompte de l’AFP.

Pierre Mamboundou, classé troisième à la présidentielle, est arrivé en tête à Port-Gentil, un de ses fiefs.

Selon les résultats validés par la Cour constitutionnelle, Ali Bongo, fils du défunt Omar Bongo, a été élu avec 41,73% des suffrages, devant André Mba Obame (25,88%) et Pierre Mamboundou (25,22%). Ces deux derniers contestent le résultat de l’élection dont il s’estiment respectivement vainqueurs.

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