L’opposition annonce « bien plus » de morts à Port-Gentil
Le nombre de morts lors des violences post-électorales à Port-Gentil est « bien plus important » que le bilan officiel de trois morts, a affirmé lundi un collectif de candidats dont André Mba Obame et Pierre Mamboundou, qui revendiquent la victoire à la présidentielle.
"Le nombre de morts occasionné par la répression de l’armée est bien plus élevé que ne veut bien le dire le pouvoir", a affirmé le porte-parole de ce collectif, l’ancien Premier ministre Jean Eyéghé Ndong, en lisant le texte de la déclaration.
Le collectif a demandé "la mise en place d’une commission d’enquête internationale pour déterminer la gravité des faits, les violations des droits de l’homme ainsi que les responsabilités de ce véritable bain de sang".
"Nous condamnons (. . . ) la répression sauvage, inhumaine et aveugle des troupes armées, composées essentiellement de mercenaires étrangers, envoyées à Port-Gentil", ont déclaré les candidats.
Ce groupe rassemble 16 des 23 candidats initiaux à la présidentielle.
Pour un recomptage des voix
Les violences post-électorales, qui ont secoué Port-Gentil, capitale pétrolière du Gabon, du 3 au 6 septembre, ont fait trois morts selon les autorités.
Dimanche, le ministre de l’Intérieur, Jean-François Ndongou, avait affirmé à la presse: sur les trois décès, "personne n’a reçu une balle tirée d’une arme militaire".
"Il y a des consignes claires et fermes de ne pas utiliser de balles réelles. Les militaires utilisent seulement des gaz lacrymogènes", avait-il déclaré se disant "prêt à accepter une enquête internationale" sur la question.
Le collectif a également demandé le "recomptage des voix" du scrutin.
La victoire d’Ali Bongo, avec 41,73% des voix, a été annoncée le 3 septembre et validée le lendemain par la Cour constitutionnelle.
Après les dirigeants libyen Mouammar Kadhafi, camerounais Paul Biya, le roi du Maroc Mohammed VI, Nicolas Sarkozy a adressé lundi ses "félicitations" et "voeux de succès" à Ali Bongo Ondimba, fils du président défunt Omar Bongo, élu le 3 septembre pour un mandat de sept ans.
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