Mohamed Bazoum : procès, gel des avoirs… Comment la junte met la pression sur l’ancien président nigérien

Alors que Mohamed Bazoum refuse toujours de démissionner, les autorités de la transition maintiennent la pression sur le président déchu et ses proches. L’analyse de Manon Laplace, spécialiste du Sahel pour Jeune Afrique, dans La Semaine de JA sur RFI.

Publié le 29 juin 2024 Lecture : 1 minute.

Mohamed Bazoum, bientôt présenté devant des juges ? La décision de la Cour d’État, le 14 juin dernier, de lever l’immunité de l’ancien président nigérien – qui refuse toujours de démissionner formellement – ouvre désormais la voie à un procès. Ce dernier est notamment accusé de « haute trahison » et de « complots et attentats ayant pour but de porter atteinte à la sûreté ».

Cette épée de Damoclès n’est cependant pas le seul moyen de pression qu’utilise la junte du général Abdourahamane Tiani sur l’ex-chef d’État et ses proches. Mercredi 26 juin, Jeune Afrique a en effet révélé que, depuis onze mois, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a fait geler les comptes de parents, de soutiens et d’anciens collaborateurs de Mohamed Bazoum.

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Toujours retenu contre son gré dans sa résidence du palais présidentiel, Mohamed Bazoum ne désarme pas pour autant. « Depuis sa tentative d’évasion supposée, ses téléphones lui ont été confisqués. Il est donc très difficile d’avoir des nouvelles », précise au micro de RFI Manon Laplace, journaliste spécialiste du Sahel pour Jeune Afrique. S’il est coupé du monde, certaines informations parviennent cependant à filtrer.  « Mohamed Bazoum refuse toujours et inlassablement de démissionner. Ses proches le disent : il est prêt à aller jusqu’au bout », explique Manon Laplace.

La Semaine de Jeune Afrique, à retrouver chaque semaine sur RFI et sur le site de JA.

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