Sirleaf renvoie le directeur de la compagnie de raffinage de pétrole
La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf a licencié pour malversations le directeur de la Compagnie nationale de raffinage du pétrole, l’un de ses amis que la presse locale surnommait « l’intouchable », a-t-on appris lundi de source officielle.
Publié le 7 septembre 2009 Lecture : 1 minute.
"La présidente Ellen Johnson Sirleaf a licencié le directeur de la LPRC (Liberia Petroleum Refinery Company), Harry Greaves. Cette décision de la présidente est le résultat des enquêtes sur le contrat Zahkem", a déclaré le ministre de l’Information Laurence Bropleh, sur les ondes de la radio d’Etat.
"Les résultats montrent qu’il y a eu des malversations" a-t-il poursuivi.
Le contrat Zakhem
M. Greaves avait signé, en mai 2009 au nom du gouvernement libérien, un contrat avec le groupe international Zakhem (fondé au Liban) pour la réhabilitation du terminal pétrolier au port autonome de Monrovia, pour un montant de 24,8 millions de dollars.
Il annulait ainsi un autre contrat, pour la même mission, qui avait été conclu entre le gouvernement intérimaire et une compagnie britannique pour un total de 15 millions de dollars.
La très grande différence de montants, entre ces deux contrats, avaient éveillé la curiosité des médias qui avaient dénoncé une affaire de corruption. En juillet, la présidente avait créé une commission chargée d’enquêter à ce sujet.
Des poursuites contre Harry Greaves ?
C’est la toute première fois qu’Ellen Johnson Sirleaf, élue fin 2005, licencie un haut responsable pour une affaire de corruption.
Harry Greaves, l’un de ses amis de longue date, est un membre influent du parti au pouvoir.
Lundi, des commentateurs à Monrovia estimaient que l’affaire ne devait pas en rester là et qu’il fallait poursuivre en justice M. Greaves.
