Athlétisme : Semenya testée en douce avant les Mondiaux de Berlin

L’entraîneur de l’équipe nationale sud-africaine d’athlétisme a démissionné, faisant valoir la façon dont Caster Semenya avait été traitée par la fédération. Wilfred Daniels explique que la championne du monde du 800 m, dont le genre est remis en question, avait été testée à son insu avant son départ pour les Mondiaux de Berlin.

Publié le 7 septembre 2009 Lecture : 2 minutes.

L’entraîneur de l’équipe nationale sud-africaine d’athlétisme Wilfred Daniels a démissionné en invoquant le "traitement révoltant" dont a été victime la championne du monde du 800 m Caster Semenya au sein de sa fédération, ont rapporté lundi les médias locaux.

Il a affirmé que la jeune athlète de 18 ans, suspectée d’être hermaphrodite, avait été testée en Afrique du Sud avant les championnats du monde de Berlin pour mettre fin à toute polémique sur son identité sexuelle, sans qu’elle soit informée du but des tests subis.

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"Nous n’avons pas agi de façon convenable envers Caster. Le traitement de cette affaire a été atroce", a-t-il déclaré au quotidien The Star.

Testée à son insu

M. Daniels a estimé que la Fédération sud-africaine d’athlétisme (ASA) et la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) ont toutes deux "semé la pagaille".

"Caster a été mise dans la position peu enviable où elle a dû endurer ce qu’elle a enduré parce que nous ne l’avons pas suffisamment informée, nous ne lui avons pas expliqué (. . . ) ce qui pouvait l’attendre à Berlin", a-t-il ajouté.

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"Avant son départ pour Berlin, on a demandé à Caster de se rendre dans une clinique de Pretoria pour subir des tests, mais on ne lui a pas expliqué correctement de quoi il s’agissait", a déclaré l’entraîneur à la radio privée 702.

Le mensonge de la fédération sud-africaine

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"On lui a dit que c’était un test d’urine et de sang. Selon une source à laquelle j’ai parlé, il s’agissait d’une sorte de vérification de son identité sexuelle", a-t-il poursuivi.

En août, l’ASA avait affirmé que la championne n’avait jamais été testée avant la décision de l’IAAF de diligenter un comité d’experts pour enquêter sur le genre de la jeune femme.

Sous le choc de cette polémique, Caster Semenya avait failli ne pas aller chercher sa médaille d’or le 19 août, lorsqu’elle a remporté la finale du 800 m en 1:55. 45, avec cinq mètres et plus de deux secondes d’avance sur la Kenyane Janeth Jepkosgei et la Britannique Jennifer Meadows.

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