"Il faut absolument que le calme revienne sur toute l’étendue du territoire", a déclaré Ali Bongo dans un entretien samedi à Radio France internationale (RFI).

Depuis jeudi, des violences, qui ont éclaté à l’annonce de résultats du scrutin, ont fait au moins deux morts à Port-Gentil, la capitale pétrolière et fief de l’opposant Pierre Mamboundou.

"Nous sommes un pays de droit et il y a donc des institutions qui sont là pour tous ceux qui ont des recours" à faire, a dit Ali Bongo, faisant référence sans les nommer à l’ex-ministre de l’Intérieur André Mba Obame (classé 2e) et l’opposant historique Pierre Mamboundou (3e) qui s’affirment tous deux victorieux.

"Je trouve curieux" qu’un des candidats "alors que Port-Gentil lui a donné une belle victoire choisisse cette même ville pour y commettre un certain nombre d’exactions qui sont malheureuses", a dit Ali Bongo, dans une allusion à Pierre Mamboundou, arrivé en tête du scrutin dans cette cité.

"Quand on aspire à être président de la République, ce n’est pas avec des gestes comme ceux-là que l’on doit se comporter", a-t-il poursuivi.

Mauvaise foi

M. Bongo a par ailleurs rejeté les critiques de plusieurs candidats qui estiment que la commission électorale a conclu ses travaux de manière prématurée.

"On reste toute une nuit et vous trouvez que c’est prématuré? Après avoir fait recompter un certain nombre de localités plusieurs fois pour se rendre compte que les chiffres étaient les mêmes, que les PV (procès-verbaux des bureaux de vote) étaient identiques. C’est de la mauvaise foi, c’est tout!", a-t-il lancé.

Samedi, plusieurs candidats malheureux au scrutin, dont André Mba Obame, ont réaffirmé que les résultats de l’élection étaient "faux".